Les 11 employés syndiqués CSN d'un dépanneur de Montréal qui a été fermé le 6 avril par la chaîne Couche-Tard (T.ATD.B) s'adressent au tribunal pour réclamer un million de dollars à l'entreprise.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce le dépôt aujourd'hui d'une poursuite contre Couche-Tard auprès de la Commission des relations du travail (CRT).

La centrale est convaincue que le seul motif de cette fermeture était de tenter d'intimider les salariés qui souhaitaient exercer leur droit de former un syndicat.

Pour chacun des employés, la centrale demande une indemnité d'un an de salaire, plus un mois de salaire par année de service chez Couche-Tard. Elle  aussi réclame que soit versées, à chaque salarié, une somme de 35 000$ pour dommages moraux et une de 50 000$ pour dommages exemplaires, estimant que l'entreprise a violé la loi.

En additionnant le tout, le montant réclamé est d'environ un million de dollars, dit Jean-Pierre Larche, responsable des communications à la CSN.

Une des employées, Marie Lanthier, y travaillait depuis plus de 11 ans. Un autre, Laurent De Gagné-Plamondon y était salarié depuis juin 2006.

La CSN affirme que Couche-Tard a violé 4 articles du Code du travail ainsi que l'article 3 de la Charte des droits et libertés de la personne sur la liberté d'association.

Les employés ont déposé une requête en accréditation syndicale le 11 mars. La fermeture est survenue le 6 avril à 23h30, pour des raisons de non-rentabilité. Le syndicat a été reconnu le 12 avril par la CRT.

D'autres détails suivront.

- avec La Presse Canadienne