Le regroupement des marchands de l'avenue du Mont-Royal se rendra à la séance du conseil municipal, ce soir, pour réclamer des mesures d'aide au commerce sur rue.

Le directeur de la Société de développement commercial (SDC) de l'avenue du Mont-Royal, Michel Dépatie, soutient qu'il ne part pas en guerre contre l'administration Tremblay. Il souhaite plutôt lancer un cri d'alarme aux élus.

«On est inquiets, résume M. Dépatie. On veut lui demander qu'il travaille à son prochain budget en fonction d'aller chercher des revenus ailleurs et d'alléger le fardeau fiscal des contribuables non résidentiels.»

Depuis le mois de novembre, 13 commerces ont fermé dans l'avenue du Mont-Royal, constate M. Dépatie. Bon nombre de locaux ont été reloués, dit-il, mais une telle rotation n'a pas été observée depuis 20 ans. Et plusieurs autres artères commerciales affichent des taux d'inoccupation en hausse.

Parcomètres

Les trois SDC du Plateau-Mont-Royal ont lancé une vaste bataille contre leur arrondissement, l'an dernier, pour contester sa décision d'augmenter les tarifs de parcomètres. Puis, cette année, ils ont essuyé une hausse d'impôt foncier abrupte, conséquence de la hausse imposée par l'administration Tremblay, couplée à l'adoption du nouveau rôle d'évaluation foncière. Rappelons que les propriétés du Plateau-Mont-Royal ont vu leur valeur bondir davantage que partout ailleurs dans l'île de Montréal.

Aujourd'hui, affirme M. Dépatie, le taux de taxation d'un immeuble est 25% plus élevé à Montréal qu'il l'est à Québec, les loyers exigés par les propriétaires fonciers sont donc plus élevés. Il craint qu'à terme, de nombreux commerces indépendants n'aient plus les moyens de tenir boutique dans la métropole, et qu'ils cèdent leur place à de grandes bannières.

«La question, c'est de savoir si l'on valorise le petit entrepreneur qui crée cinq ou dix emplois», estime M. Dépatie.

De 4000 à 5000 personnes travaillent sur le territoire de la SDC de l'avenue du Mont-Royal.