La campagne de syndicalisation lancée par la CSN dans les dépanneurs Couche-Tard peut se poursuivre. La Commission des relations du travail (CRT) a déclaré «sans objet» une requête de la multinationale, qui tentait de faire déclarer illégales les méthodes de recrutement utilisées dans ses succursales.

La décision a été rendue vendredi dernier, au terme d'une audience tenue devant la CRT. Alimentation Couche-Tard souhaitait faire cesser ce qu'elle considère être de la sollicitation illégale. Elle soutenait que la campagne de la CSN contrevient au Code du travail, qui interdit aux syndicats de solliciter des adhésions dans un établissement pendant les heures de travail.

Le 19 janvier dernier, la commissaire Andrée St-Georges a refusé de rendre une ordonnance provisoire qui aurait empêché des employés de la centrale de visiter des dépanneurs pour remettre des cartes aux travailleurs. Une audience sur le fond de la requête de Couche-Tard a été reportée deux fois avant d'être entendue vendredi dernier.

«Il résulte des représentations faites par les parties à la CRT que la demande d'ordonnance permanente est sans objet», a indiqué le porte-parole de l'organisme, Claude Métivier.

Début janvier, la CSN a annoncé que la douzaine d'employés d'un dépanneur du quartier Villeray ont déposé une demande d'accréditation syndicale, une première au Québec. Elle a affirmé que ses équipes ont visité d'autres établissements Couche-Tard afin de convaincre d'autres employés de se joindre à eux. L'entreprise a adressé sa requête à la CRT deux jours plus tard. Aucun autre dépanneur Couche-Tard ne s'est syndiqué depuis l'annonce du mois dernier.