Le détaillant alimentaire Loblaw (T.L) prédit que cette année sera l'une de ses plus exigeantes, alors qu'il fait face à une hausse des prix des aliments, une forte concurrence et l'incertitude entourant l'économie, tout cela alors qu'il met la touche finale à l'une des plus importantes restructuration de son histoire.

«Nous nous attendons à ce que 2011 soit l'une de nos années les plus difficiles jusqu'à présent», a déclaré jeudi le président des Compagnies Loblaw, Allan Leighton, lors d'une conférence téléphonique organisée pour discuter des décevants résultats obtenus par l'entreprise au quatrième trimestre.

«Les conditions économiques ne sont toujours pas favorables, l'inflation sera limitée, et nous avons d'importants investissements à faire; il nous reste beaucoup à accomplir», a-t-il ajouté.

Le plus important exploitant de magasins d'alimentation au pays a annoncé jeudi que Vicente Trius, «un dirigeant aguerri qui possède une vaste expérience de l'exploitation dans le domaine du détail», succéderait à M. Leighton durant la deuxième moitié de l'année et aiderait la compagnie à mener à terme son programme de transformation d'une durée de cinq ans.

Loblaw a entrepris de réorganiser ses activités ces dernières années, afin de moderniser sa chaîne d'approvisionnement et sa gestion des marchandises tout en diminuant ses coûts.

En 2011, l'entreprise compte dépenser 1 milliard $ de plus, la moitié de cette somme devant être consacrée aux technologies de l'information et à sa chaîne d'approvisionnement, et l'autre, à la rénovation de ses magasins.

Loblaw a vu son bénéfice net baisser de 8,5 pour cent, à 151 millions $, ou 54 cents par action, au cours de la période de trois mois terminée le 31 décembre. Ce résultat est inférieur à celui de 61 cents par action auquel s'attendaient les analystes consultés par Thomson Reuters.

Lors de la même période il y a un an, Loblaw avait réalisé un bénéfice net de 165 millions $, ou 59 cents par action.

Le dernier trimestre de l'exercice 2010 incluait une charge fiscale de 12 millions $ - ou quatre cents par action - ayant découlé des modifications apportées aux règles fédérales sur les options d'achat d'actions.

Les ventes ont diminué de 2,1 pour cent, à 7,16 milliards $, un résultat inférieur à celui de 7,32 milliards $ qu'avaient prévu les analystes et aux 7,31 milliards $ du quatrième trimestre de 2009.

Sur l'ensemble de l'exercice, Loblaw a enregistré un bénéfice net de 681 millions $, ou 2,44 $ par action, comparativement à celui de 656 millions $, ou 2,38 $ par action, réalisé en 2009.

Les ventes de la chaîne se sont élevées à 30,99 milliards $ en 2010, contre 30,73 milliards $ lors de l'exercice précédent.

Loblaw est une filiale de la société George Weston. L'épicier compte 1000 magasins sous les bannières Loblaws, Great Canadian Superstore, Provigo, No Frills et Maxi. Il emploie 138 000 personnes.

Les actions de Loblaw ont terminé la séance de jeudi à 38,87 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 22 cents par rapport à leur précédent cours de clôture.