Le milliardaire égyptien Mohamed Al Fayed a vendu les magasins Harrods, célèbre enseigne de luxe du centre de Londres, à Qatar Holding, représentant les intérêts de l'émir du Qatar, a annoncé samedi la banque agissant pour le compte de M. Al-Fayed.

«La société de gestion de la famille Al-Fayed, propriétaire de Harrods, annonce qu'elle a vendu aujourd'hui le groupe Harrods à Qatar Holding», a déclaré à l'AFP la banque Lazard International, agissant pour le compte de M. Al-Fayed.

La banque n'a pas divulgué les conditions financières de l'accord. Selon la BBC et la chaîne d'informations Sky News, la vente a été conclue pour 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d'euros).

«Après 25 ans en tant que président de Harrods, Mohamed Al-Fayed a décidé de prendre sa retraite et de passer plus de temps avec ses enfants et grands-enfants», a précisé Ken Costa, président de Lazard International, dans un communiqué transmis à l'AFP.

«Il a souhaité faire en sorte que son héritage et les traditions qu'il a bâtis à Harrods se poursuivent et que l'équipe qu'il a construite soit encouragée à développer les fondations qu'il a posées», a-t-il ajouté.

Qatar Holding, société d'investissements de l'émir du Qatar, «a été choisi spécifiquement pour sa vision et ses capacités financières à soutenir la croissance à long terme de Harrods», a-t-il expliqué.

M. Al-Fayed, qui est également propriétaire du club de football anglais de Fulham, avait acquis les prestigieux magasins Harrods en 1985 pour 615 millions de livres (714 millions d'euros) après une longue bataille avec l'ancien propriétaire.

Le magasin, situé au coeur de Londres dans un édifice à l'architecture remarquable, a une surface de vente de 90 000 m2 répartis dans 330 départements. Son slogan est: «Omnia Omnibus Ubique» («Tout pour tout le monde, partout»).

Fondé en 1851, Harrods attire chaque année 15 millions de personnes.

Mohamed Al-Fayed est également connu en liaison avec sa longue quête pour prouver, en vain, que son fils Dodi et la princesse Diana, tués dans un accident de voiture à Paris en 1997, ont en fait été assassinés.