Si la pandémie de grippe A (H1N1) n'entame pas trop l'enthousiasme des consommateurs, le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) s'attend à ce que la période des Fêtes permette aux commerçants de terminer l'année sur une bonne note.

Selon un sondage réalisé pour le compte du CQCD, les ménages québécois prévoient dépenser en moyenne 637 $ en vue des Fêtes, contre 644 $ l'an dernier.

Mais comme le nombre de ménages augmente constamment, l'organisme anticipe que les dépenses totales des Québécois pour la période atteindront le même montant que l'an dernier, soit 2,15 milliards $.

«Malgré la récession qu'on subit encore, ça ne semble pas affecter vraiment les consommateurs québécois dans leurs décisions d'achat pour la période des Fêtes», a déclaré jeudi le président-directeur général du CQCD, Gaston Lafleur, en conférence de presse à Montréal.

Même si les consommateurs ne prévoient pas dépenser plus que l'an dernier, le CQCD s'attend néanmoins à ce que la période des Fêtes contribue à l'amélioration de la situation des détaillants, comparativement au début de l'année.

Entre janvier et août, les ventes au détail ont reculé de 2,2% au Québec par rapport à la période correspondante de l'an dernier.

Le CQCD table sur une légère croissance pour les quatre derniers mois de l'année, puisque le dernier trimestre de 2008, marqué par la crise financière et la récession, avait été particulièrement difficile pour les détaillants.

Au final, l'organisme s'attend à ce que la baisse des ventes au détail se situe entre un et 1,5 pour cent pour l'année 2009.

Pour l'ensemble du Canada, on prévoit un recul d'environ quatre pour cent. Entre janvier et août, la chute a atteint cinq pour cent.

«On est en train de sortir de la cave, mais on n'est pas encore rendus au rez-de-chaussée», a illustré M. Lafleur.

Ce dernier a reconnu que la pandémie de grippe A (H1N1) pourrait avoir un effet négatif sur les ventes, mais il a assuré que cette possibilité ne s'était pas encore fait sentir dans les magasins.

«La question de la pandémie peut avoir un impact, c'est évident, mais par contre, on ne peut pas vraiment spéculer sur l'incidence de ça», a-t-il commenté.

Par ailleurs, le sondage commandé par le CQCD indique que seulement 10% des Québécois prévoient effectuer des achats de cadeaux de Noël par le biais d'Internet, soit une proportion stable par rapport à 2008 et 2007.

Le sondage a été réalisé par la firme Altus Géocom du 22 octobre au 3 novembre auprès de 1003 personnes. Sa marge d'erreur est de 3,2%, 19 fois sur 20.