Tim Hortons (T.THI) a vu ses revenus et son bénéfice remonter lors du plus récent trimestre, la chaîne de cafés ayant réussi à surmonter les campagnes agressives de ses concurrentes, mais son chef de la direction a prévenu qu'elle pourrait être contrainte d'augmenter ses prix pour certains produits dans quelques régions du pays.  

Ces hausses pourraient être décrétées en réaction à l'augmentation des prix des aliments et du salaire minimum, a expliqué jeudi Don Schröder, précisant que ces augmentations n'avaient pas encore été décidées officiellement, ni dans quelles régions du pays elles pourraient survenir.

«Nous rencontrons le comité responsable des prix à l'échelle du pays sur une base régulière», a-t-il dit lors d'un entretien.

Ce comité tient compte de plusieurs facteurs avant de décider d'une hausse des prix, notamment des coûts internes encourus par la compagnie pour certains produits, ainsi que de l'impact de l'économie sur les clients, a ajouté M. Schröder.

Il explique que Tim Hortons sait que sa clientèle détecte toute hausse des prix, et que l'entreprise essaie donc de les minimiser quand cela est possible.

«Nous informons toujours notre clientèle environ deux semaines d'avance», assure M. Schröder.

Tim Hortons a vu grimper ses ventes au Canada et aux États-Unis pendant le deuxième trimestre, ce qui lui a permis d'afficher un bénéfice net de 77,8 millions de dollars, soit 43 cents par action, pour le trimestre terminé le 28 juin, comparativement à un bénéfice net de 75 millions, ou 41 cents l'action, un an plus tôt.

Les revenus trimestriels ont grimpé de neuf pour cent pour atteindre 556,1 millions, contre 510,7 millions un an plus tôt.

Tim Horton a fait état d'une augmentation de 3,3 pour cent des ventes des magasins comparables - soit ceux ouverts depuis au moins un an - aux États-Unis, un marché qu'il a de la difficulté à conquérir.

La croissance de ces ventes a été plus modeste au Canada, soit 1,7 pour cent, la compagnie ayant dû s'ajuster face à une série de difficultés, incluant le ralentissement économique et de nouvelles offensives publicitaires de la part de concurrents comme McDonalds et Starbucks.

Selon l'analyste Perry Caicco, de la CIBC, les résultats sont, dans l'ensemble, près des attentes, les revenus étant même plus élevé que prévu.

Les résultats sont «un peu faible du côté des ventes canadiennes, mais raisonnables aux États-Unis», a-t-il écrit.

Dans ses prévisions, Tim Hortons a dit s'attendre à atteindre son objectif de progression annuelle des ventes de magasins comparables de trois à cinq pour cent au Canada, et pourrait surpasser sa cible de zéro à deux pour cent aux États-Unis.

La société table aussi sur une croissance de six à huit pour cent de son bénéfice d'exploitation annuel, en tenant compte des charges de dépréciation et d'autres coûts liés aux fermetures de restaurants au quatrième trimestre.

L'action de Tim Hortons a pris jeudi 2,35$, soit 7,9 pour cent, pour clôturer à 32,25$ à la Bourse de Toronto.