La récession qui incite les consommateurs à limiter leurs sorties ainsi que les efforts consentis pour contrôler ses frais d'exploitation continuent d'engraisser les profits de l'épicier Metro (T.MRU.A) , qui a fait état jeudi d'un bénéfice net de 112,6 millions de dollars ou 1,01 $ par action dilué pour son troisième trimestre terminé le 4 juillet dernier.

Ce résultat, supérieur de 8 cents au consensus des analystes, se compare à un profit de 91,9 millions $ ou 0,81 $ par action dilué pour la même période en 2008. L'entreprise a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un bénéfice record pour cette période de l'année.

Le chiffre d'affaires de Metro a augmenté de 4,3 pour cent au troisième trimestre de 2009 pour atteindre 3,51 milliards $, comparativement à 3,37 milliards $ l'an dernier. Les ventes de magasins comparables, c'est-à-dire ceux ouverts depuis plus d'un an, ont grimpé de 4,2 pour cent.

Le pdg de l'entreprise, Eric R. La Flèche, s'est dit très satisfait de ces résultats. Il a ajouté qu'ils démontrent que les stratégies de l'entreprise sont efficaces dans l'environnement économique actuel, marqué non seulement par un resserrement des dépenses des consommateurs, mais aussi par une concurrence féroce entre détaillants.

«Tant au Québec qu'en Ontario, nous avons enregistré une hausse des ventes, de la facture des consommateurs et de la taille de leur panier. Notre façon de faire est bonne et continue de s'améliorer», a-t-il déclaré en conférence téléphonique avec les analystes financiers.

D'après lui, la société Metro est particulièrement bien positionnée pour continuer sa croissance parce qu'elle exploite non seulement des épiceries «traditionnelles», mais aussi des grandes surfaces comme Super C et Food Basics qui offrent des produits en plus grande quantité et à moindre coût.

«La récession a clairement un impact sur le comportement des consommateurs. Nos établissements conventionnels croissent, mais nous constatons un déplacement vers les magasins à rabais», a expliqué l'homme d'affaires, qui a pris la barre de Metro en avril 2008.

L'entreprise se dit en excellente santé et ne prévoit pas éprouver de problèmes à financer ses activités ou à respecter ses engagements financiers. A la fin du troisième trimestre de 2009, la société possédait un total de trésorerie et d'équivalents de trésorerie de 164,1 millions $ et une facilité de crédit non utilisée de 400,0 millions.

La société québécoise prévoit continuer à investir dans son réseau, en rénovant et en agrandissant ses magasins. La conversion des établissements ontariens A&P et Loeb à la bannière Metro se poursuit comme prévu et, selon M. La Flèche, la réaction des clients est très bonne.

Depuis le début de son année financière, l'épicier a engrangé un bénéfice net de 273,1 millions $ ou 2,45 $ par action sur des revenus de 8,66 milliards.

Les profits pour les neuf premiers mois de 2008 avaient totalisé 208,3 millions ou 1,83 $ par action. Le chiffre d'affaires était alors de 8,25 milliards.

Devant ces résultats, Metro a déclaré un dividende trimestriel de 13,75 cents par action à l'égard des actions subalternes catégorie A et des actions catégorie B, payable le 4 septembre. Il s'agit d'une hausse de 10,0 pour cent par rapport au dividende déclaré au même trimestre de l'année précédente.