Le nom Metro (T.MRU.A) fait peu à peu sa marque en Ontario, et l'épicier commence à savourer les fruits de ses efforts pour faire sa place dans le très concurrentiel marché ontarien.

«Une bonne performance au Québec» et «l'amélioration significative des résultats en Ontario» permettent à Metro de surpasser largement les attentes des analystes au premier trimestre de l'exercice 2009.

 

Le bénéfice net de l'entreprise a atteint 81,1 millions de dollars pour la période de trois mois qui s'est terminée le 20 décembre dernier. Il s'agit d'une augmentation de tout près de 10% par rapport à l'année précédente.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice net dilué par action est passé 54 cents l'an dernier à 76 cents cette année, une amélioration de plus de 40%. L'estimation moyenne des analystes pointait vers un bénéfice de 62 cents par action, selon la firme Thomson Financial. Quant au chiffre d'affaires de 2,6 milliards, il représente une hausse de 3,7%.

«Dans cet environnement où les mises à pied et les mauvaises nouvelles prennent toute la place, c'est une très bonne histoire», a déclaré le président et chef de la direction de Metro, Éric La Flèche, à la sortie de l'assemblée annuelle de l'entreprise.

Analyste chez BMO Marchés des capitaux, David Hartley fait remarquer que la croissance des ventes des magasins comparables de 3,5% (mieux que son estimation de 2,5%) explique en partie les bons résultats de l'entreprise.

Il souligne aussi «l'impressionnante amélioration de 107 points de base» du rapport entre le bénéfice avant impôts et amortissement (BAIIA) et les ventes de l'entreprise.

«Nous supposons que l'inflation, jumelée aux faibles coûts du carburant, a significativement influencé ce résultat», soutient l'analyste.

Succès en Ontario

Selon le président Éric La Flèche, «le plan de conversion de nos supermarchés en Ontario à la bannière Metro se poursuit selon l'échéancier prévu avec 67 magasins sur 159 convertis au 23 janvier 2009, et les résultats à date sont encourageants».

Cette opération a d'ailleurs occasionné des charges de 4,5 millions (avant impôts) pour le premier trimestre. Elle devrait se terminer en décembre.

Le troisième épicier au Canada estime être en bonne santé financière. Il possède une marge de crédit non utilisée de 400 millions, et affirme n'anticiper aucun risque de liquidité.

«Malgré la situation économique difficile, nous sommes bien positionnés dans nos marchés respectifs et envisageons l'année financière 2009 avec confiance», a indiqué Éric La Flèche.

Selon lui, cette solidité financière pourrait permettre certaines acquisitions, notamment dans l'ouest du pays.

L'entreprise a par ailleurs déclaré en date de lundi un dividende trimestriel de 13,75 cents par action. C'est 10% de mieux que le dividende du premier trimestre de 2008.

Le titre de Metro inc. a faiblement augmenté hier à la Bourse de Toronto. Il a clôturé à 38,35$, 15 cents de mieux qu'à l'ouverture de la séance.