Le Mexique va continuer d'appuyer l'inclusion du Canada dans son accord de libre-échange avec les États-Unis, a confirmé son ambassadeur, même si ses voisins nord-américains ne parviennent pas à s'entendre avant la date limite fixée par les États-Unis, cette fin de semaine.

Les États-Unis et le Mexique sont sur le point de présenter le texte de leur accord commercial bilatéral aujourd'hui. Le Congrès américain presse le Canada d'adhérer au pacte d'ici dimanche, afin de permettre au gouvernement actuel du Mexique de signer l'accord avant qu'il ne cède le pouvoir le 1er décembre.

L'ambassadeur du Mexique, Dionisio Perez Jacome, a réitéré la volonté de son pays de signer un accord trilatéral. Il a fait cette déclaration, jeudi, lors d'un discours prononcé devant le Global Business Forum à Banff, en Alberta.

Il a dit espérer que le Canada puisse être inclus dans le texte dès le départ, mais n'a pas fermé la porte à ce qu'il puisse être intégré quelques jours plus tard.

L'ambassadeur Perez Jacome affirme que le nouveau gouvernement de gauche, dirigé par Andres Manuel Lopez Obrador, soutient l'accord bilatéral avec les États-Unis et favorise une économie ouverte.

Un peu plus tôt, l'ambassadeur du Canada aux États-Unis, David MacNaughton, a maintenu qu'il ne pense pas que le Canada devrait signer un accord avec lequel il n'est pas d'accord juste pour respecter la date butoir.

Il a ajouté qu'un certain nombre de questions restaient à régler avant qu'une version renégociée de l'ALENA puisse être adoptée, soulignant l'importance d'inclure un «mécanisme robuste de résolution de conflits». Une nécessité mise en évidence par l'imposition récente de tarifs douaniers par le gouvernement américain pour des raisons de sécurité.

«On ne va pas se faire pousser à signer une mauvaise entente», a-t-il souligné.

L'ambassadeur Perez Jacome a fait l'éloge de «l'excellente relation profonde» entre le Canada et le Mexique, soulignant que les échanges commerciaux ont été multipliés par neuf au cours des 25 dernières années.