Le syndicat Teamsters Canada estime que le meilleur compromis pour conclure un nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis serait de laisser tomber le chapitre 19 de l'ALÉNA.

Le chapitre 19 prévoit qu'un tribunal d'arbitrage se prononce sur les différends commerciaux qui opposent les deux pays.

Le directeur des Affaires publiques de Teamsters Canada, Christopher Monette, qui a assisté en coulisses aux plus récentes négociations, à Washington, croit que l'administration Trump accepterait ainsi de ne pas toucher au système de gestion de l'offre, notamment en ce qui a trait à l'industrie laitière.

M. Monette affirme qu'il faut absolument sauvegarder la gestion de l'offre pour protéger les producteurs canadiens. Sinon, souligne-t-il, les Américains pourraient envahir le marché canadien. Il rappelle que l'État du Wisconsin, à lui seul, produit autant de lait que le Canada tout entier.

Le premier ministre Justin Trudeau a été clair sur ses intentions: pas question de céder sur la gestion de l'offre. Les quatre partis politiques en campagne électorale du Québec ont aussi appuyé sans réserve les producteurs québécois.

Christopher Monette affirme que, de toute façon, le chapitre 19 ne garantit pas que les États-Unis vont se plier à une décision arbitrale. Il ajoute que le Canada pourrait toujours avoir recours à une alternative, notamment porter ses différends devant l'Organisation mondiale du commerce.

Teamsters Canada représente les intérêts de 125 000 travailleurs dans tous les secteurs d'activités, dont 5000 dans l'industrie laitière.