La Banque du Canada s'intéresse à la façon dont les niveaux élevés de l'endettement des ménages et de la dette publique pourraient lui compliquer la tâche en ce qui a trait à la gestion de la politique monétaire, a indiqué jeudi un responsable de la banque centrale.

Dans un discours prononcé devant la Manitoba Association for Business Economists, à Winnipeg, le sous-gouverneur Lawrence Schembri a indiqué que les hauts niveaux d'endettement avaient pour effet de réduire la marge, en moyenne, pour stimuler la demande grâce aux emprunts.

La banque centrale étudie en outre les conséquences du déclin graduel des taux d'intérêt ces 25 dernières années et de la réduction des estimations du «taux d'intérêt neutre» pour le cadre de la politique monétaire.

M. Schembri a souligné que la croissance tendancielle avait ralenti et que cela pouvait représenter un problème en amoindrissant les forces cycliques qui contribuent normalement à sortir une économie d'un ralentissement imprévu.

La Banque du Canada établit son taux d'intérêt directeur avec pour objectif de maintenir l'inflation le plus près possible du centre de la fourchette comprise entre 1,0 et 3,0 %.

La banque centrale a haussé son taux de financement à un jour à trois reprises depuis l'été dernier, après l'avoir réduit pour aider l'économie à s'ajuster au plongeon des prix du pétrole en 2014. Ce taux directeur, qui influence les taux préférentiels des grandes banques canadiennes, est actuellement de 1,25 %.