Il reviendra au représentant commercial des États-Unis, Robert Lighthizer, de déterminer si les contre-propositions canadiennes sont suffisantes, a prévenu vendredi le négociateur en chef du Québec dans le dossier de l'ALENA.

Le Canada devra donc patienter encore plusieurs jours avant d'apprendre s'il en a fait assez pour assurer la poursuite des discussions.

Les négociateurs canadiens ont notamment mis sur la table de plus fortes exigences de contenu continental pour les automobiles. Ils se sont aussi prononcés quant au mécanisme de résolution des disputes de l'ALENA et à la controversée clause d'extinction de cinq ans.

Le Canada a présenté ses propositions cette semaine, lors de la sixième ronde de négociations qui se poursuit à Montréal.

M. Lighthizer n'est toutefois attendu que dimanche. Il clôturera la ronde en participant à une conférence de presse avec la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland et le négociateur mexicain Ildefonso Guajardo.

Le négociateur en chef du Québec, l'ancien ministre Raymond Bachand, a dit que la délégation canadienne n'attend aucune réponse tant que M. Lighthizer ne se sera pas prononcé.

Mme Freeland a discuté des contre-propositions canadiennes avec M. Lighthizer jeudi à Davos, en Suisse, en marge du Forum économique mondial. La délégation canadienne rapporte qu'il n'a «rien rejeté d'emblée», mais qu'il est resté essentiellement neutre.