Établi à Montréal depuis un an, WeWork ouvrira un premier espace de coworking à Toronto, en juillet, et un autre à Vancouver, probablement à l'automne. « Nous avons trouvé le bon endroit au bon moment à Toronto, résume Miguel McKelvey, cofondateur de l'entreprise américaine de bureaux communautaires. Et nous affichons déjà presque complet, grâce à notre équipe sur place. »

En attendant cette expansion canadienne, WeWork opère deux espaces de bureaux à partager à Montréal, dont à la Place Ville Marie, et garde les yeux ouverts pour en ajouter d'autres ici. « Il y a plus d'opportunités en immobilier à Montréal », confiait Miguel McKelvey, cette semaine à La Presse Affaires avant une conférence à C2MTL. 

Chaque fois, l'entreprise signe des baux de 15 à 25 ans et arrive à convaincre tant des entreprises que des pigistes de venir y travailler. « Il y a six ans, on était en quête d'une approche holistique, ouverte, connectée, confie Miguel McKelvey. De tels espaces permettent d'évoluer dans des environnements cool, flexibles, pratiques, de créer des liens et des opportunités d'affaires. » 

WeWork compte 140 espaces de coworking dans 47 villes, de New York à Tel-Aviv en passant par Londres, Bombay, Séoul, Mexico et Shanghai. Et la manière de fonctionner des travailleurs serait assez semblable d'un endroit à un autre. « Il y a trois ans, on me disait que ça ne fonctionnerait pas à Londres ! raconte Miguel McKelvey. Qu'on ne voudrait jamais changer de modèle, la façon traditionnelle de travailler. Finalement, Londres est le marché où on ouvre le plus d'espaces rapidement. En Chine aussi ça fonctionne. Nous avons 10 000 membres. C'est toutefois une fraction de la population qui adhère au modèle. Ce n'est pas comme si on devait convertir bien des gens. » 

WeWork, qui compte 2000 employés, ouvre désormais de 10 à 15 espaces par mois. L'entreprise a des revenus projetés d'un milliard de dollars US en 2017. Alors qu'on estime que le nombre de pigistes ne fera que s'accroître avec les années, des lieux communautaires comme ceux de WeWork, La Gare, Crew Collective & Café et autres Regus se multiplient. Et pour les dirigeants de WeWork, de tels espaces peuvent convenir tant aux millénaux qu'aux générations plus vieilles de travailleurs. « La personne qui change de carrière à 54 ans peut ainsi voir le travail d'une autre perspective, estime Miguel McKelvey. L'idée est de ne pas être isolé. »