Le chef de la direction du plus grand régime de retraite du pays aimerait bien avoir l'occasion d'investir dans les infrastructures canadiennes, mais il note que les occasions d'acheter des actifs convenables sont plutôt rares.

Selon le chef de la direction de l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada, Mark Machin, le gestionnaire de fonds établi à Toronto est constamment à la recherche d'acquisitions potentielles autour du monde, mais est souvent doublé par les offres de ses concurrents.

L'OIRPC préférerait investir dans une infrastructure canadienne que dans tout autre actif de valeur égale, mais il existe actuellement une «rareté des occasions», a affirmé jeudi M. Machin aux journalistes.

Le dirigeant a bien accueilli la création d'une banque de l'infrastructure par le gouvernement fédéral. Il juge que cela pourrait simplifier les discussions avec les entreprises de construction et les différents niveaux de gouvernement.

Mais l'OIRPC ne ressent aucune pression politique, a-t-il ajouté, parce que son mandat est bien défini et qu'il vise la maximisation le rendement sur les investissements pour la caisse du Régime de pensions. En outre, l'Office conserve une bonne distance avec tous les niveaux de gouvernements.

M. Machin s'exprimait dans la foulée du dévoilement des résultats de l'OIRPC pour l'exercice 2016-17. Ces derniers ont fait état d'un des meilleurs rendements de placement de la décennie. En date du 31 mars, soit au dernier jour de l'exercice financier, l'actif net de la caisse du RPC valait 316,7 milliards $, en hausse de 37,8 milliards $ par rapport à l'an dernier.

Cette croissance de la valeur de l'actif était la deuxième meilleure des 10 dernières années, derrière l'appréciation de 45,5 millions $ observée en 2014-15.

Pour le plus récent exercice financier, le fonds a affiché un rendement brut de 12,2 %, soit 11,8 %, déduction faite de tous les coûts. Sur les 10 derniers exercices, le rendement brut annualisé s'est établi à 6,7 %, et le rendement net, à 5,1 %.