Le premier ministre canadien Justin Trudeau s'est entretenu mardi avec le président américain Donald Trump, et l'a assuré que son gouvernement allait «défendre vigoureusement les intérêts de l'industrie canadienne du bois de construction», après la décision américaine d'en taxer les importations.

Le chef de gouvernement a «réfuté les allégations sans fondement» des Américains accusant les forestiers canadiens d'exporter du bois de construction aux États-Unis à un prix de dumping --inférieur aux coûts de production-- grâce à des droits d'exploitation très faibles des forêts provinciales.

M. Trudeau «a insisté sur le fait que le gouvernement du Canada allait défendre vigoureusement les intérêts de l'industrie canadienne du bois d'oeuvre, comme nous avons réussi à le faire dans tous les différends sur le bois d'oeuvre qui nous ont opposés aux États-Unis dans le passé», selon un résumé de l'échange téléphonique diffusé par les services du premier ministre.

«Les deux dirigeants ont convenu qu'il était important de parvenir à une entente négociée», est-il précisé.

MM. Trudeau et Trump ont ensuite abordé le dossier du lait, dans lequel le président américain a promis mardi de frapper les produits canadiens.

Le premier a indiqué au second que la balance commerciale des produits laitiers entre leurs pays montrait que les «échanges favorisent fortement les États-Unis».

«Le Canada importe plus de 550 millions de dollars de produits laitiers des États-Unis, mais y exporte un peu plus de 110 millions de dollars», selon le gouvernement canadien.

«Le Canada respecte ses obligations commerciales internationales» dans le cadre de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), que Donald Trump veut renégocier.

Grâce à cet accord, «les États-Unis continuent de bénéficier d'un accès en franchise de droits et non contingenté pour les matières protéiques de lait», a rappelé M. Trudeau. Ce lait, dit diafiltré, est l'exception, car les autres produits laitiers ne sont pas couverts par l'ALENA.

M. Trudeau a réaffirmé à son interlocuteur que «le Canada allait continuer de défendre ses intérêts».