Le nouveau gouverneur républicain du Vermont s'est dit préoccupé par les volontés protectionnistes du nouveau président Donald Trump, mercredi, et il a assuré qu'on grand nombre de ses homologues partagent son avis.

Philip Scott a rencontré le premier ministre Philippe Couillard à Québec lors de sa première visite à l'étranger depuis son élection. Au terme du tête-à-tête, il s'est dit prêt à travailler auprès de l'administration Trump pour la convaincre de garder intacte la relation commerciale entre les États-Unis et le Canada.

« Nous allons activement tenter de protéger ces dossiers où nous pouvons continuer à bâtir cette excellente association commerciale », a affirmé M. Scott.

Le gouverneur, lui-même issu du Parti républicain, a pris soin de noter qu'il n'était pas un partisan de M. Trump. La politique du nouveau président sur le commerce international fera l'objet de discussions lors d'une rencontre des gouverneurs américains, qui se tiendra la semaine prochaine, a indiqué M. Scott.

« Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un enjeu partisan lorsqu'il est question de l'économie, a-t-il dit. Il y a d'autres gouverneurs aux États-Unis qui se fient énormément au commerce avec le Canada et qui cherchent à bâtir là-dessus et protéger ce que nous avons. »

« Peu importe que nous soyons républicains ou démocrates, je crois que nous avons des préoccupations », a-t-il ajouté.

Philippe Couillard s'est pour sa part dit rassuré par les propos tenus par Donald Trump, plus tôt cette semaine, au terme de sa rencontre avec le premier ministre fédéral Justin Trudeau. Le président a précisé qu'il souhaitait des ajustements - et non une refonte majeure - du volet canado-américain de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

« On soupçonnait que le Canada n'était pas la cible principale des ambitions de révision de M. Trump, mais de l'entendre parler d'ajustement - « tweaks », comme il l'a dit en anglais - c'est pour nous rassurant », a dit M. Couillard.