Le producteur d'uranium canadien Cameco a essuyé une perte l'an dernier en raison d'une offre abondante sur le marché mondial et l'avenir reste sombre après la récente décision de Tepco, l'exploitant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, de résilier un contrat d'achat.

Pour 2016, Cameco a annoncé jeudi une perte de 62 millions de dollars canadiens, comparativement à un bénéfice de 65 millions un an plus tôt.

Cette perte s'explique, selon le producteur, par une charge de 362 millions passée pour une dépréciation comptable de ses actifs.

Au dernier trimestre, la perte a été de 144 millions contre une perte de 10 millions entre octobre et décembre 2015.

Hors éléments exceptionnels, Cameco a réalisé un bénéfice de 90 millions, soit près de 60 millions de moins que sur le trimestre considéré de l'exercice précédent.

Sur cette base, le bénéfice par action est ressorti à 23 cents, soit deux cents de moins que la prévision moyenne des analystes.

Le groupe a vendu 3% d'uranium en moins l'an dernier avec 14 288 tonnes et en a produit 5% de moins à 12 246 tonnes.

Le chiffre d'affaires a reculé de 12% à 2,4 milliards.

Si l'activité production d'uranium a contribué pour «plus de 90% de notre bénéfice d'exploitation de 2016», les conditions du marché mondial reste «faibles», a expliqué le PDG de Cameco, Tim Gitzel.

«Dans le contexte actuel du marché, il peut être difficile de voir au-delà de la faiblesse qui persiste depuis près de six ans», a estimé le patron du groupe.

Petite lueur d'espoir, le PDG s'attend avec la «croissance continue de la construction des réacteurs» dans le monde «à l'augmentation de la demande d'uranium».

Vendredi dernier, Tepco avait annoncé l'annulation de son contrat d'achat d'uranium qui devait générer pour Cameco un chiffre d'affaires de 1,3 milliard de dollars canadiens d'ici 2028.

Mi-janvier, le groupe avait annoncé une réduction de 10% de ses effectifs dans ses mines de McArthur River, Key Lake et Cigar Lake, soit environ 120 postes.