La faiblesse des taux d'intérêt et la baisse des prix du pétrole ont fait grimper les taux d'endettement et de défaillance des consommateurs canadiens au troisième trimestre, révèle une nouvelle étude d'Equifax Canada.

Selon l'agence de surveillance du crédit, la dette moyenne des Canadiens a progressé de 3,6 % à 22 081 $ au cours du trimestre clos le 30 septembre, par rapport à la même période l'an dernier.

Au troisième trimestre, les consommateurs canadiens devaient 1702 milliards, comparativement à 1587 milliards à la même période en 2015, a précisé mercredi Equifax Canada.

En outre, le pourcentage de personnes qui ont un retard de plus de 90 jours sur un remboursement de dette a grimpé à 1,14 %, en regard d'un taux de 1,05 pour cent pendant le même trimestre un an plus tôt.

Cette augmentation du taux de défaillance était largement alimentée par les provinces productrices de pétrole, dans l'Ouest canadien, ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador, où ce taux a tendance à être plus élevé.

La dette totale des consommateurs, en excluant les hypothèques, a continué de grimper, ce qu'Equifax Canada a attribué à la faiblesse des taux d'intérêt.

«Ce que nous observons dans l'Ouest canadien et à Terre-Neuve serait plus préoccupant si les gens des provinces fortement touchés par l'effondrement du pétrole accumulaient des piles de dettes, ce qu'ils ne font pas, surtout en Alberta et en Saskatchewan», a cependant noté, dans un communiqué, la directrice principale des aperçus de décision chez Equifax Canada, Regina Malina.

Pour leur part, les consommateurs du Québec et de l'Ontario font preuve de stabilité et affichent «des comportements de remboursement responsables».

«La majorité des consommateurs sont en fait à réduire leur endettement, mais ceux qui l'augmentent toujours ajoutent en moyenne de plus importantes sommes et suffisantes pour augmenter les niveaux totaux. Le fait est que les gens qui ne peuvent se le permettre achètent plus de voitures, dépensent plus pour leur hébergement et empruntent plus des institutions financières.»

Les dettes liées aux secteurs de l'automobile et des prêts à tempérament ont progressé de 7,8 % et 7,7 %, respectivement, au troisième trimestre par rapport à l'an dernier.