Le premier ministre Justin Trudeau et neuf membres de son gouvernement sont à Toronto, lundi, pour rencontrer quelques-uns des investisseurs les plus puissants de la planète qui ont à leur disposition des dizaines de milliards de dollars.

M. Trudeau et ses collègues espèrent convaincre une vingtaine de représentants de grands fonds de capitaux étrangers que le Canada offre un environnement économique et politique stable leur permettant d'investir en toute sécurité.

Ce sommet réunira notamment des représentants de banques centrales, de fonds, d'assureurs et de caisses de retraite dont les actifs combinés totalisent 2100 milliards.

L'idée d'attirer plusieurs milliards de dollars du secteur privé pour des projets «innovateurs» d'infrastructures est cruciale dans la stratégie à long terme du gouvernement libéral pour stimuler la croissance de l'économie vacillante.

Le sommet des investisseurs a lieu deux semaines après que le ministre des Finances Bill Morneau eut annoncé son intention d'instaurer une banque de l'infrastructure l'année prochaine, dans laquelle le gouvernement devrait investir 35 milliards sur dix ans.

En plus de cette banque, le gouvernement prévoit créer un nouvel organisme fédéral, appelé Investir au Canada, dont l'objectif sera d'attirer des investissements étrangers. Ottawa devrait également assouplir les restrictions sur les investissements étrangers.

M. Trudeau et quatre de ses ministres discuteront avec une dizaine d'investisseurs canadiens en matinée, avant de rencontrer des investisseurs étrangers dans l'après-midi.

Le sommet est parrainé par le gouvernement fédéral, mais il a embauché BlackRock - la plus grande firme de gestion d'actifs du monde - pour organiser l'événement.

Le célèbre fondateur de BlackRock, Laurence Fink, sera notamment présent.

Aucun projet spécifique n'a été visé jusqu'ici par la banque de l'infrastructure, mais MM. Trudeau et Morneau, ainsi que le ministre de l'Infrastructure Amarjeet Sohi, devraient dire à de potentiels investisseurs que des ponts à péage, des réseaux électriques et des systèmes hydrauliques seraient des investissements intéressants pour des gestionnaires qui cherchent des rendements stables et à long terme.