Même si les entreprises canadiennes s'attendent à ce que les exportations connaissent de meilleurs jours, elles se préparent aussi à un ralentissement de la croissance aux États-Unis en raison de l'incertitude entourant l'issue de l'élection présidentielle, révèle une enquête de la Banque du Canada.

La plus récente enquête de la banque centrale sur les perspectives des entreprises montre que le plus grand partenaire commercial du Canada est toujours perçu par les sociétés comme le principal vecteur d'attentes positives pour les exportations.

Mais le sondage révèle aussi que les entreprises canadiennes s'attendent à ce que la croissance économique américaine soit plus lente dans l'ensemble - notamment en raison de la campagne présidentielle, qui a ramené la question du protectionnisme à l'avant-plan.

«Dans ce contexte, des entreprises ont d'ailleurs observé récemment une période de faiblesse de la demande américaine pour leurs produits et services», affirme la Banque du Canada dans son rapport.

Dans l'ensemble, le sondage indique que les attentes des firmes vis-à-vis de la croissance des exportations dans les 12 prochains mois sont légèrement meilleures qu'elles ne l'étaient dans l'enquête réalisée en juillet. Selon le rapport, cela était attribuable au fait que les ventes des entreprises exposées aux secteurs des ressources naturelles se sont stabilisées après avoir connu deux années particulièrement difficiles.

«Nombre d'entreprises tributaires des ressources, en particulier celles des secteurs pétrolier et gazier ou de l'extraction minière, ont l'impression que l'activité a atteint son creux», affirme le rapport.

«Compte tenu de la relative stabilité des prix des produits de base ces derniers mois, les entreprises, tout en faisant preuve de circonspection, estiment maintenant que leurs ventes cesseront de reculer et qu'elles pourraient même progresser légèrement.»

Les intentions d'embauche des entreprises ont aussi augmenté par rapport à leur niveau relativement faible des derniers sondages, a indiqué le rapport. Près de la moitié des quelque 100 entreprises interrogées dans le cadre de l'entente ont dit avoir l'intention de créer des emplois au cours de l'année à venir. Les intentions d'embauche, ajoute le document, s'étendaient à toutes les régions et à la plupart des secteurs.

Un nombre croissant de sociétés au sein d'industries ayant connu des améliorations graduelles a témoigné de certaines difficultés lorsque vient le temps de pourvoir des postes vacants. Certains ont aussi indiqué avoir de la difficulté pour remplacer les travailleurs expérimentés et qualifiés qui ont pris leur retraite.

Les intentions d'investissement pour les machines et le matériel ont augmenté dans l'enquête automnale, mais l'ampleur des projets semble limitée dans l'ensemble, a souligné le rapport.