La ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, a déclaré, mercredi, que le retour du sentiment protectionniste aux États-Unis compliquait le processus visant à conclure une nouvelle entente sur le bois d'oeuvre.

Lors d'un point de presse à Washington après une rencontre à ce sujet avec le représentant américain du Commerce, Mme Freeland a affirmé que le Canada et son voisin du Sud tentaient de bonne foi de remédier à leurs différends, mais qu'Ottawa se préparait aussi à mener une nouvelle bataille juridique, comme ce fut souvent le cas par le passé dans ce dossier.

Elle a admis que le fossé séparant les deux pays était considérable, mais que le Canada ne voulait pas conclure une entente à tout prix et qu'il était prêt à livrer un combat devant les tribunaux si cela s'avérait nécessaire.

Après sa visite dans la capitale américaine, Chrystia Freeland rencontrera la semaine prochaine des dirigeants européens à l'occasion de la Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à Montréal, puis se rendra dans différents pays dans un effort pour sauver l'accord de libre-échange avec l'Union européenne.

La ministre prononcera un discours durant un congrès du Parti social-démocrate en Allemagne ainsi qu'à l'occasion d'un grand rassemblement des ministres européens du Commerce en Slovaquie.

L'accord suscite de l'opposition, particulièrement de la part de la gauche européenne.

Mme Freeland a affirmé que les libéraux avaient essayé de remédier aux inquiétudes, notamment en ce qui concerne les normes du travail et en matière d'environnement, afin que les leaders européens ratifient l'accord trois ans après que la conclusion d'une entente de principe eut été annoncée par l'ancien gouvernement de Stephen Harper.

Elle a ajouté qu'il était important de signer maintenant l'accord et de montrer que les forces antimondialisation pouvaient être vaincues.