Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes (STTP) se sont entendus sur le renouvellement de la convention collective, a annoncé la ministre du Travail, MaryAnn Mihychuk, mardi en début de soirée.

Dans une déclaration publique, Mme Mihychuk a dit que les deux parties en étaient arrivées «volontairement» à une entente. Elle n'a toutefois donné aucune précision sur celle-ci.

Les deux parties ont publié des communiqués chacun de leur côté pour confirmer la nouvelle.

La direction de Postes Canada s'est dite «heureuse» du dénouement heureux des discussions. Elle a annoncé que la durée des ententes était de deux ans alors que les conventions négociées par le passé s'étendaient sur quatre ans.

Elle dit espérer que «cette approche accordera plus de temps pour des discussions plus réfléchies et des analyses plus approfondies afin de régler ces problèmes sans la menace continue d'un arrêt de travail».

Le STTP a indiqué sur son site internet qu'il y avait eu la conclusion de deux ententes de principe, une pour chaque unité de négociation (rurale et urbaine). L'exécutif syndical recommande à ses membres de les ratifier. Il n'a pas dévoilé les modalités des ententes, affirmant qu'elles seront «communiquées dans les prochains bulletins (d'information)» du syndicat.

Il donnera bientôt également des renseignements sur le vote de ratification.

«Nous sommes heureux que nos membres n'aient pas à recourir à des moyens de pression», a déclaré le président national du STTP, Mike Palecek.

Les négociations achoppaient principalement sur la question de l'équité salariale entre les facteurs travaillant en zone rurale - en majeure partie des femmes - et leurs collègues des milieux urbains.

La ministre Minychuk s'est félicitée de la tournure des événements. «Ces ententes de principe, qui ont été conclues volontairement par les parties, sont un rappel important pour nous tous: un processus de négociation collective juste et équilibré fonctionne réellement et un tel processus peut accomplir de vrais résultats pour les travailleurs et les employeurs canadiens», a-t-elle déclaré par voie de communiqué.

Cherchant à éviter un arrêt de travail, les parties ont négocié d'arrache-pied, en présence d'un médiateur spécial nommé par le gouvernement fédéral, depuis que le STTP avait lancé un préavis de grève, la semaine dernière.

Depuis le début de la semaine, le STTP avait reporté à deux reprises le début de moyens de pression.