La chaîne de supermarchés Loblaw tente de vérifier la fiabilité de machines à compter la monnaie dans ses établissements, après que la Banque TD se fut débarrassée de machines similaires dans ses succursales en raison d'allégations voulant qu'elles volent des pièces à leurs utilisateurs.

«Nous sommes au courant des inquiétudes récemment soulevées au sujet des machines à compter la monnaie», a expliqué dans un courriel le vice-président des affaires d'entreprises et des communications des Compagnies Loblaw, Kevin Groh.

«Nous travaillons avec Coinstar pour confirmer la précision des machines à compter la monnaie situées dans nos magasins et nous n'avons pas l'intention, pour l'instant, de retirer les machines. Si les consommateurs ont une inquiétude en ce qui a trait à une des machines à compter la monnaie dans un de nos magasins, ils peuvent contacter notre équipe de service à la clientèle pour leur en faire part.»

Les machines à compter la monnaie situées dans les supermarchés Loblaw (exploités sous la bannière Provigo au Québec) appartiennent à l'américaine Coinstar, qui en assure aussi l'exploitation. Coinstar était aussi derrière les machines qui ont été retirées en mai des succursales canadiennes de la Banque TD.

Le mois dernier, une action collective a été déposée contre la Banque TD au nom de toutes les personnes qui ont utilisé une des machines à compter la monnaie qui se trouvaient dans ses succursales entre le 1er janvier 2013 et le 25 mai 2016.

La chaîne québécoise de supermarchés d'alimentation Metro compte aussi des machines Coinstar dans ses magasins. Une porte-parole a indiqué que l'entreprise n'avait pas reçu de plainte au sujet des machines et que conséquemment, elle ne songeait pas à les retirer de ses établissements.

Mais Metro continuera néanmoins à surveiller les machines pour «s'assurer de la satisfaction de nos consommateurs», a expliqué Geneviève Grégoire dans un courriel.

La principale demanderesse dans l'action collective est Lisa Ram, une femme de Kitchener, en Ontario, qui dit avoir compté ses pièces de monnaie avant de les déposer dans la machine d'une succursale de la Banque TD.

Mme Ram affirme avoir déposé un total de 854,25 $ dans la machine, mais que celle-ci a omis d'en compter 159,50 $. Elle s'est plainte à la banque, mais celle-ci n'a pas su corriger la situation.

Selon un exposé de la demande déposé par le cabinet d'avocats torontois Sotos LLP, la banque était au courant des problèmes de précision de ses machines au sud de la frontière, mais elle a malgré tout entrepris de les introduire dans ses succursales canadiennes en janvier 2013.

Les allégations n'ont jamais été prouvées devant un tribunal.

Avant de procéder en tant qu'action collective, la poursuite devra d'abord être certifiée par la Cour supérieure de justice de l'Ontario.

La Banque TD n'a pas voulu commenter la situation parce qu'elle fait l'objet d'un litige.

Dans un courriel, Coinstar a indiqué qu'elle essayait de fournir aux consommateurs un service «pratique, fiable et précis» et que ses machines avaient traité plus d'un milliard de transactions au cours des 25 dernières années.

Tout client qui a des questions ou des inquiétudes devrait contacter l'équipe de service à la clientèle de Coinstar, a poursuivi l'entreprise.