Le candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada, Maxime Bernier, propose de privatiser Postes Canada.

Le député fédéral de Beauce dénonce la possibilité d'un conflit de travail à Postes Canada à compter de lundi prochain. Candidat à la chefferie de son parti depuis mai dernier, il propose de privatiser la société d'État et de mettre fin à son monopole sur la distribution des lettres (moins de 500 grammes) au pays. 

«Le choix est clair entre les deux modèles. Les monopoles ont moins d'incitation à réduire leurs coûts et à améliorer leurs services. Les services postaux devraient fonctionner dans un contexte de concurrence, comme n'importe quel autre secteur de l'économie. L'ouverture à la concurrence et la privatisation sont la clé pour faire diminuer les coûts et faire en sorte que les Canadiens ne soient plus privés de services pendant un conflit de travail de la société d'État», a indiqué Maxime Bernier ce matin par voie de communiqué. 

M. Bernier souligne que plusieurs pays d'Europe comme l'Autriche, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique, le Portugal et le Royaume-Uni ont privatisé leur société des postes depuis 2013. «Les Canadiens bénéficient depuis longtemps de la concurrence pour ce qui est de l'envoi de colis et de lettres de plus de 500 g. Il n'y a simplement plus de raisons de protéger le monopole de Postes Canada pour les lettres de moins de 500 g, dont le nombre ne cesse par ailleurs de diminuer chaque année, de 6 % l'année dernière uniquement», indique M. Bernier par voie de communiqué.

Postes Canada a repoussé à lundi sa menace de lock-out pour ses 47 000 syndiqués. Le syndicat des employés propose une période de réflexion de 30 jours sans conflit de travail. Postes Canada est d'accord avec cette proposition de 30 jours, mais à condition que les deux parties se soumettent à l'arbitrage après le délai de 30 jours. Plus tôt cette semaine, le syndicat a indiqué ne pas vouloir s'en remettre à un arbitre.

En 2015, Postes Canada a généré des profits nets de 99 millions sur des revenus 8,0 milliards de dollars.