Tout en discutant commerce au sommet du G7, au Japon, Justin Trudeau a mis en garde les leaders des pays industrialisés contre la tentation de se tourner vers le protectionnisme pour relancer leur économie nationale.

À l'ouverture de son premier sommet du G7, M. Trudeau a aussi profité jeudi de la présence de ses homologues pour faire la promotion de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne. Il a d'ailleurs discuté de cet Accord économique et commercial global lors de rencontres bilatérales avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, François Hollande.

Lors d'une séance plénière, M. Trudeau a une fois de plus vanté les mérites du commerce international. «Lorsque la classe moyenne est préoccupée par son avenir économique, il est facile de se laisser aller à la démagogie et au protectionnisme», a-t-il cependant prévenu. «Nous savons que les secteurs fortement axés sur le commerce offrent des salaires 50 % plus élevés, alors il faut faire du commerce un enjeu - pas seulement des beaux discours politiciens.»

Les chefs d'État et de gouvernement des sept pays parmi les plus grandes puissances économiques du monde étaient réunis jeudi sur une petite île, à Shima, au centre du Japon. L'hôte du sommet, le premier ministre Shinzo Abe, a pressé les autres leaders à prévenir une nouvelle crise économique mondiale, un appel soutenu par le président américain, Barack Obama.

«Nous avons tous beaucoup de travail, et nous nous sommes entendus pour continuer à mettre l'accent afin que chaque pays, selon ses moyens et ses besoins, prenne des mesures pour accélérer la croissance» économique, a dit M. Obama.

M. Trudeau a adopté un ton un peu plus ferme, et il a fait la promotion du scénario adopté par son gouvernement pour relancer l'économie: investir massivement dans les infrastructures. Il a soutenu qu'il ne fallait plus se demander si on doit investir, mais dans quels secteurs il convient de le faire.

Le sherpa de Justin Trudeau pour le sommet du G7, qui participe aux négociations en vue de la rédaction du communiqué final, a rappelé que le sommet de cette année constituait la première occasion pour le premier ministre de présenter directement à ses collègues la solution retenue par le Canada pour relancer l'économie.

Peter Boehm admet que les membres du G7 ont tous leur propre système et doivent composer avec des circonstances particulières, mais ce genre de sommet, rappelle-t-il, leur permet de comparer leurs approches. M. Boehm explique que les rencontres du G7 diffèrent d'autres rencontres internationales parce que les leaders peuvent avoir des discussions franches et directes entre eux.

Au deuxième jour du sommet, vendredi, les leaders du G7 doivent discuter de changements climatiques et d'énergie, de prospérité en Asie, de l'Afrique, de santé et d'émancipation des femmes.