La vigueur de la croissance économique de la Colombie-Britannique devrait entraîner une vague de migration en provenance des provinces éprouvées par la chute des prix du pétrole, a indiqué mardi le Conference Board du Canada.

La solide performance des secteurs du logement, du tourisme et de la fabrication devraient permettre à la province d'afficher une croissance économique de 2,7 % en 2016, soit la plus forte croissance parmi toutes les provinces.

« Cela incitera plus de Canadiens à déménager en Colombie-Britannique - notamment ceux vivant dans les provinces productrices de pétrole en difficulté », affirme le rapport.

Dans le document dévoilé mardi, le Conference Board estime que la migration nette en Colombie-Britannique atteindra environ 20 000 habitants cette année, alors que la faiblesse des cours du pétrole devrait se poursuivre.

L'Alberta sera la province la plus touchée par les difficultés du secteur énergétique et son économie devrait se contracter de 1,1 % cette année, après avoir cédé 2,9 % l'an dernier, calcule le groupe de recherche.

« Comme les prix du pétrole continuent de subir la pression liée à la surabondance des stocks mondiaux et à la hausse de l'offre, les perspectives sont sombres pour le secteur de l'énergie et l'économie de l'Alberta dans son ensemble », a souligné la codirectrice aux prévisions provinciales pour le groupe de recherche d'Ottawa, Marie-Christine Bernard.

« L'impact sur les emplois, les marchés du logement, les dépenses des consommateurs et les fournisseurs entraîneront une récession soutenue pour l'Alberta cette année », a poursuivi Mme Bernard.

Le taux de chômage en Alberta a grimpé à 7,4 % en janvier, et le Conference Board croit qu'il poursuivra son ascension dans la première moitié de l'année, avant de graduellement reculer, lorsque les travailleurs découragés cesseront de rechercher un emploi et que plus de personnes quitteront la province.

La faiblesse des prix du pétrole et du gaz naturel devrait aussi nuire à Terre-Neuve-et-Labrador, qui devrait connaître une croissance nulle cette année, après que son économie se soit contractée de 5,4 % l'an dernier. L'économie de la Saskatchewan devrait avancer de 0,7 % cette année, après avoir cédé 2,8 % en 2015.

Outre la Colombie-Britannique, les seules provinces où la croissance pourrait surpasser le cap des 2 % cette année sont l'Ontario, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse.

La croissance économique de l'Ontario devrait se chiffrer à 2,4 %, estime le Conference Board, la faiblesse du dollar canadien et la demande des consommateurs américains devant aider à stimuler les exportations.

La croissance économique du Québec devrait quant à elle s'établir à 1,7 % cette année, grâce aux mesures de relance du gouvernement fédéral et à la vigueur des exportations, a estimé le groupe.