Les consommateurs canadiens sont plus enclins à utiliser leur téléphone cellulaire ou leur carte de crédit que des billets de banque pour régler leurs achats, révèle une nouvelle étude.

La firme d'information sur le marché et les consommateurs GfK a mené un sondage en ligne auprès de 1000 Canadiens dans le cadre d'une étude plus large sur les comportements de consommateurs.

En 2015, seulement 25 pour cent des transactions effectuées par les Canadiens ont été réalisées à l'aide d'argent sonnant, un résultat en baisse de deux points de pourcentage par rapport à 2014. Entre-temps, les cartes de crédit ont été utilisées pour 42 pour cent des transactions, un chiffre inchangé par rapport à l'année précédente.

«Nous avons aussi observé dans ce pays, il y a quelques années, un effort très concerté de la part des compagnies de cartes de crédit pour convaincre les gens de commencer à utiliser leur carte pour de plus petits paiements. Cela a clairement fonctionné», a noté le vice-président de GfK Canada, Stephen Popeil.

«Nous observons clairement que les paiements en espèces sont de moins en moins utilisés dans ce pays. Est-ce qu'ils vont finir par disparaître? Je ne crois pas, en raison de la nature de certaines économies existantes», a-t-il poursuivi.

Les cartes de débit étaient utilisées dans 28 pour cent des transactions, suivies par les paiements sur appareils mobiles, dans trois pour cent des cas. Ces deux catégories ont connu une croissance marginale d'un point de pourcentage par rapport à 2014.

Dans le cas des paiements mobiles, GfK a montré qu'ils étaient davantage populaires chez les jeunes Canadiens mieux nantis, ainsi que chez ceux qui habitent les villes et ceux dont le degré d'éducation est plus élevé. Mais cette méthode de paiement «de haute technologie» commence aussi à intéresser les baby-boomers et la génération silencieuse née entre 1925 et 1945.

«Plus de baby-boomers et de Canadiens retraités plus âgés de la génération silencieuse reconnaissent maintenant que les systèmes de paiements mobiles sont plus faciles, plus rapides et plus efficaces.»

Malgré la facilité d'emploi des paiements mobiles, M. Popeil a admis que la recherche identifiait par ailleurs certaines inquiétudes quant à leur sécurité chez les consommateurs.

Selon l'enquête, 53 pour cent des Canadiens étaient d'accord pour dire qu'ils s'inquiétaient au sujet de la sécurité entourant leurs informations personnelles lorsqu'ils utilisaient une application de paiement mobile, et seulement 22 pour cent disaient croire que leurs paiements effectués par l'entremise d'appareils mobiles étaient sécuritaires à 100 pour cent.

«Nous devons trouver, en tant qu'industrie, une façon de communiquer au sujet de la sécurité. C'est le défi, à mon avis, pour toute l'industrie de la finance technologique», a estimé M. Popeil.

«Comment pouvons-nous convaincre les personnes que la divulgation de certains détails au sujet de leur situation financière par l'entremise de ces systèmes est sécuritaire? Une fois que nous aurons résolu ce mystère, nous allons observer d'importants gains pour plusieurs (de ces produits).»

«Cela va au-delà des simples données biométriques, comme celles d'Apple et de certains téléphones, avec des empreintes digitales. Il va falloir trouver façon de convaincre tout le monde que ces systèmes sont sécuritaires.»

L'Association de la recherche et de l'intelligence marketing juge qu'il est impossible d'attribuer une marge d'erreur à un sondage réalisé en ligne puisque la méthode d'échantillonnage est non probabiliste.