L'agence de notation Standard & Poor's a confirmé la note maximum pour la dette souveraine à long terme du Canada, soit un triple A, avec une perspective stable.

Mercredi, le nouveau gouvernement libéral emmené par le premier ministre Justin Trudeau devait entrer officiellement en fonctions au moment où l'agence de notation prévoit dans son scénario que la charge de la dette fédérale baisse légèrement dans les toutes prochaines années.

Pour S&P, «des déficits courants minimes, une plus grande flexibilité fiscale comme de la parité des changes, et une politique monétaire crédible» sont autant de facteurs qui mettent le Canada à l'abri de chocs externes.

L'importance de la dette hypothécaire des ménages canadiens (164% du revenu disponible contre 162% l'an dernier) représente le principal risque pour le système financier, selon l'agence.

Une hausse marquée du chômage, compte tenu du fardeau de cette dette immobilière et des prix élevés des logements, «augmente le risque d'une brusque correction du marché de l'immobilier», estime S&P en jugeant ce scénario peu probable.

Cette correction du marché de l'immobilier pourrait néanmoins nuire à la croissance économique. Le Canada a enregistré sur les deux premiers trimestres de l'année une récession et la relance est poussive depuis la fin du printemps avec des prix du pétrole toujours très bas pour le cinquième producteur de pétrole au monde.

Ce sont principalement les risques sur la croissance en Chine ou sur les marchés financiers mondiaux qui, avec un changement de politique économique au Canada, qui viendraient augmenter la charge de la dette publique et privée et par voie de conséquence le système financier canadien, analyse S&P.

Justin Trudeau, pendant la campagne électorale, a prévu trois exercices de légers déficits budgétaires avec un plan de grands travaux d'infrastructures.