Les négociations d'un traité international de libre-échange majeur impliquant le Canada semblent se buter à des obstacles de dernière minute dans ce qui devaient être les étapes finales du processus.

Les autorités canadiennes sont à Hawaï où une dizaine de pays, dont les États-Unis et le Japon, tentent de s'entendre sur les termes du Partenariat transpacifique (PTP).

Un porte-parole du ministre du Commerce international du Canada a affirmé que le premier ministre Stephen Harper allait seulement signer une entente qui serait dans le meilleur intérêt du Canada.

Plus tôt cette semaine, un représentant commercial de la Nouvelle-Zélande a déclaré que le refus du Canada d'offrir davantage d'accès étranger à son marché laitier pourrait ralentir les négociations.

Vendredi, le Département du commerce américain a retardé la conférence de presse sur le progrès des négociations de 19h30 à 22h.

Ottawa affirme que les pays présents autour de la table représentent environ 800 millions de personnes et que leurs produits intérieurs bruts totalisent près de 40% de l'économie globale.

M. Harper a aussi déclaré que le Canada «ne pouvait pas être tenu à l'écart de ce type d'entente commerciale».

Les partisans de l'entente soutiennent qu'elle créerait des ouvertures pour le Canada dans les marchés asiatiques prometteurs pour la première fois, et en particulier, au Japon - la troisième économie en importance au monde.

Les experts croient que le Canada ne peut se permettre de rater cette occasion qui aiderait beaucoup d'industries nationales, incluant le secteur des services, ainsi que les éleveurs de boeuf et de porc.

Cependant, la décision du gouvernement Harper d'assouplir la gestion de l'offre dans le secteur laitier serait politiquement délicate, particulièrement avec une campagne électorale qui pourrait être déclenché par les conservateurs aussi tôt que dimanche.

La perspective d'élargir l'accès au marché a été fortement critiquée par les producteurs laitiers et a même mené à des manifestations.