Le gouvernement Harper se montre ouvert à l'idée que les Canadiens puissent cotiser davantage et d'une manière volontaire au Régime de pension du Canada.

Le ministre des Finances Joe Oliver a annoncé mardi à la Chambre des communes la tenue d'une consultation nationale durant l'été afin d'obtenir l'avis des experts et des intervenants sur les options qui pourraient être envisagées pour permettre des cotisations volontaires.

Ce faisant, le ministre Oliver a rejeté l'idée d'imposer une hausse des cotisations au régime de pension public, comme le réclament certaines provinces, en particulier l'Ontario.           

«Notre gouvernement conservateur trouve que tous les Canadiens devraient avoir des options lorsqu'il s'agit d'épargner en vue de leur avenir. C'est pourquoi nous avons l'intention de tenir des consultations en vue d'offrir aux Canadiens l'option volontaire de cotiser davantage au Régime de pension du Canada pour compléter leurs économies en vue de la retraite», a affirmé le grand argentier du pays.

«Toutefois, notre gouvernement n'imposera pas aux Canadiens une hausse des cotisations de retraite obligatoire pour les employés et les employeurs, qui aurait pour effet de faire disparaître des emplois et de déstabiliser l'économie», a-t-il ajouté.

Au passage, le ministre a défendu l'outil d'épargne « souple » qu'a institué le gouvernement Harper, le compte d'épargne libre d'impôts (CELI), lequel offre aux Canadiens une option de plus pour économiser en prévision de leur retraite. Dans son dernier budget, le ministre a d'ailleurs fait passer la limite de cotisation annuelle au CELI à 10 000$. Les libéraux et les néo-démocrates ont dénoncé cette mesure qui, selon eux, permet aux plus fortunés du pays d'engranger encore plus d'argent à l'abri du fisc.

«Nous savons que les libéraux et le NPD imposeraient aux Canadiens une hausse des cotisations au régime public de retraite, mais de notre côté, nous allons maintenir bas les taxes et les impôts et donner aux Canadiens des choix quant à la manière d'épargner en vue de la retraite. Nous croyons que les Canadiens sont les mieux placés pour prendre les décisions sur la manière d'épargner en vue de leur retraite au moyen d'options volontaires et que cette approche vaut mieux que de leur imposer des hausses d'impôt», a-t-il affirmé.