L'entreprise de sécurité montréalaise Garda aurait volé des clients à sa concurrente albertaine United. Le groupe new-yorkais Faunus Group International, qui finance des entreprises dans 60 pays, dont United à l'époque, réclame aujourd'hui 2,8 millions de dollars à Garda, en dommages punitifs notamment.

En situation précaire en mai 2013, United était sur le point de se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. Mais avant cette opération, United cherchait un acheteur potentiel de ses actifs. Elle espérait une offre d'achat de 5,3 millions.

L'entreprise de sécurité Garda se montre alors intéressée à en faire l'acquisition. Elle fait une offre de plus de 4,1 millions à United. L'offre comprend notamment les contrats, listes de clients et contacts de United. Parmi ces contrats, ceux de la sécurité de l'aéroport international d'Edmonton, de Devon Energy et de PTI Group, aux revenus cumulatifs potentiels de 16 millions annuellement.

Quand, plus tard, United demande à Garda de poursuivre ses activités jusqu'à ce que la transaction soit bouclée, l'acheteur potentiel refuse, selon ce qu'on peut lire dans une requête déposée en Cour supérieure. Or, selon le plaignant, Garda en aurait profité, durant ses vérifications avant acquisition (due diligence), pour mettre la main sur des contrats de United. Elle en aurait pour preuve la visite, un jour, chez ses clients par des employés de United, soudainement vêtus d'uniformes de Garda.

Garda aurait retiré son offre définitive d'achat une fois que United a déclaré faillite.

Jointe à ce sujet, la direction de GardaWorld a fait parvenir une déclaration écrite à propos des accusations qui pèsent sur elle: «GardaWorld conteste rigoureusement les fausses allégations faites par la créancière Faunus Group International qui veut récupérer les fonds investis dans United Protection qui a fait faillite en 2013. D'ailleurs, GardaWorld compte poursuivre Faunus Group International en dommage pour atteinte à sa réputation.»