La Banque du Canada veut profiter des leçons apprises pendant la dernière crise financière en mettant en place une série de changements qui, selon elle, aideront à mieux protéger le système financier du pays lors des prochaines périodes de turbulences.

La banque centrale a ainsi proposé mardi diverses mesures qui pourraient, croit-elle, aider à injecter des liquidités dans les marchés lorsqu'une nouvelle crise se présentera.

Selon la première sous-gouverneure de la banque centrale, Carolyn Wilkins, la période actuelle de calme relatif serait une bonne occasion de mettre ces changements en place et ainsi d'aiguiser les outils que la banque détient déjà.

«Et si jamais une autre période de turbulence majeure touche la liquidité, la Banque sera prête à y faire face», a affirmé Mme Wilkins.

La liquidité est une mesure de la facilité et de la rapidité avec lesquelles les individus ou les organisations peuvent acheter et vendre des actifs ou profiter d'un accès fiable au financement d'activités à des conditions raisonnable.

Mme Wilkins a fait remarquer que tous les Canadiens étaient touchés par la liquidité, même si tous ne s'en rendent pas nécessairement compte.

Pendant la plus récente crise, la Banque du Canada a compris l'importance d'être capable d'injecter des liquidités dans les marchés, a affirmé Mme Wilkins, et constaté combien le manque de liquidités pouvait amplifier la détresse financière.

«Une économie solide passe par une liquidité de financement et de marché qui soit fiable», a-t-elle déclaré.

«Si nous faisons tous notre part, le système financier s'en trouvera renforcé, pour le bien de ceux à qui il est censé avant tout rendre service: les entreprises et les ménages qui épargnent et empruntent.»

La banque a affiché mardi les détails des changements qu'elle propose sur son site internet et souhaite recevoir les commentaires du public d'ici le 4 juillet.

Mme Wilkins a énoncé plusieurs façons pour améliorer la liquidité. Entre autres choses, la banque centrale veut limiter l'accès à l'aide d'urgence aux institutions ayant mis en place des cadres crédibles de redressement et de résolution. Une autre proposition suggère de réduire le montant des obligations d'État de référence que la banque centrale acquiert.