Il est minuit moins une pour les citoyens qui n'ont pas encore produit leur déclaration de revenus.

Ils auraient normalement dû la transmettre avant la fin du mois d'avril pour éviter de se faire taper sur les doigts.

Or, une bévue de l'Agence du revenu du Canada (ARC) leur a valu d'obtenir quelques jours de plus pour passer à l'action et la date limite a finalement été fixée au 5 mai à l'échelle nationale.

Dans la foulée du dévoilement de cette erreur, Revenu Québec (RQ) a choisi d'accorder la même période de grâce aux contribuables de la «Belle Province».

Selon la directrice principale du marketing chez Impôt Rapide, Marie-Paul Sardi, ce délai supplémentaire fera sans doute l'affaire de bien du monde.

Elle rappelle qu'en date du 23 avril, 1,5 million de Québécois n'avaient pas encore transmis leur rapport d'impôts.

Mme Sardi est persuadée qu'encore aujourd'hui, plusieurs d'entre eux n'ont pas encore fait leurs devoirs.

«C'est humain. Les gens veulent remettre les choses qu'ils n'aiment pas faire à plus tard», observe-t-elle.

Or, cette procrastination peut coûter drôlement cher.

«Les gouvernements ne vont jamais oublier de réclamer une somme due et ..., le montant à payer va grandir» au fil du temps, rappelle-t-elle.

Il est, par exemple, possible de lire sur le site Internet de RQ que «les contribuables qui transmettent leur déclaration de revenus en retard s'exposent à une pénalité de l'ordre de cinq pour cent sur le solde impayé à la date prévue de production du rapport. De plus, une punition additionnelle d'un pour cent par mois entier de retard peut venir s'ajouter à la première.»

Dans les circonstances, Marie-Paul Sardi y va de deux suggestions.

«Si vous avez de la difficulté à payer le montant dû, il vaut mieux quand même faire votre déclaration immédiatement. Ensuite, vous pouvez communiquer avec Revenu Québec et l'Agence du revenu du Canada pour dire que vous aimeriez vous entendre sur des modalités de paiement», recommande-t-elle.