Stephen Harper a réitéré sa promesse de rétablir l'équilibre budgétaire cette année, coûte que coûte.

De passage à Vancouver, le premier ministre du Canada a rejeté la possibilité d'adopter un plan de relance pour l'économie canadienne qui a été durement éprouvée dans les derniers mois par la chute des prix du pétrole.

M. Harper a indiqué qu'il ne serait pas viable à long terme de lancer un tel programme de relance qui replongerait le pays dans un déficit budgétaire, alors que l'économie canadienne est en croissance, quoique plus légèrement que prévu.

«S'embarquer dans un important programme de relance quand l'économie est en croissance et, ainsi, nous replonger dans un déficit, n'a aucun sens à long terme, d'un point de vue économique», a-t-il déclaré.

Il a affirmé que le gouvernement injectera «une bonne somme dans l'économie» cette année par l'entremise de mesures comme une hausse des dépenses dans les infrastructures ou d'importantes réductions d'impôt pour les familles.

Le gouvernement Harper a annoncé lundi qu'il vendait ses 73,4 millions d'actions qui lui restaient dans l'entreprise General Motors. Le montant obtenu par cette transaction devrait aider le ministère des Finances à rééquilibrer le budget, une promesse de longue date des conservateurs. Si on se fie à la valeur de l'action de GM à la fermeture des marchés boursiers, lundi, (36,66 $US) et le taux de change à 1,2473 $, la transaction pourrait rapporter 3,3 milliards $ au gouvernement.

Toutefois, le ministère des Finances n'a pas encore dévoilé les modalités de cette transaction.

Le premier ministre et ses ministres ont répété dans les derniers mois qu'ils allaient respecter leur engagement malgré les difficultés du secteur pétrolier canadien.

Le budget sera déposé le 21 avril - le dernier à être présenté avant les élections fédérales au mois d'octobre.

Des observateurs et des opposants se demandent si le gouvernement a retardé la présentation du budget afin de tenir compte du montant de la vente et de pouvoir ainsi atteindre l'équilibre budgétaire.

«Les conservateurs vendraient l'or provenant des dents de leur grand-mère, a laissé tomber le porte-parole libéral en matière de finances, Scott Brison. Ils feront n'importe quoi pour s'assurer d'un surplus à l'aube des élections.»

M. Brison a rappelé que la vente d'actifs ne peut se reproduire chaque année.