Exportation et développement Canada (EDC) et la Banque industrielle et commerciale de Chine (BICC) vont travailler conjointement pour promouvoir l'utilisation de la devise chinoise, le renminbi, dans les transactions commerciales.

Les deux organismes devaient signer, lundi, une entente de principe à Toronto, lors du lancement officiel du système de compensation de la première plateforme de transactions de la devise chinoise en Amérique du Nord.

Le centre d'opérations extraterritorial, dont la présence sera virtuelle, permettra de convertir plus rapidement les dollars canadiens en renminbis, aussi connus sous le nom de yuan.

Sa mise en place vise à aider les entreprises canadiennes à économiser sur les coûts de change et à augmenter les échanges commerciaux entre les deux pays.

L'existence de la plateforme de transactions du renminbi rendra aussi les biens des exportateurs canadiens plus attrayants aux yeux des entreprises chinoises qui préfèrent utiliser le renminbi pour faire leurs achats.

L'entente pour la création d'un centre de transactions du renminbi avait été annoncée lors du voyage du premier ministre canadien Stephen Harper en Chine, l'automne dernier.

«À son coeur, la relation avec la BICC vise à poser les bases pour aider à faciliter le travail des entreprises canadiennes qui ont des intérêts d'affaires en Chine à gérer leurs échanges de devises et leur financement sur le marché chinois», a expliqué la première vice-présidente au développement des affaires chez EDC, Mairead Lavery.

«La BICC et EDC chercheront des façons de rendre un peu moins encombrant l'aspect transactionnel du commerce canadien et chinois.»

Selon un rapport de la Chambre de commerce du Canada, la création de cette plaque tournante du renminbi pourrait gonfler les exportations du Canada vers la Chine de jusqu'à 32 milliards de dollars. Les exportateurs canadiens pourraient en outre économiser jusqu'à 2,8 milliards de dollars en coûts de transaction sur une décennie.

Le ministre des Finances du Canada, Joe Oliver, a fait valoir que la plateforme de transactions raffermirait les liens d'affaires entre le Canada et la Chine.

«Par l'entremise de coûts de transaction plus faibles, il est désormais plus facile pour les entreprises canadiennes de réaliser des échanges commerciaux avec la Chine et d'y faire des affaires, ce qui se traduira par des emplois, de la croissance et de la prospérité à long terme pour les Canadiens, et un avenir plus prometteur pour ces deux grands pays», a déclaré le ministre Oliver dans un communiqué.