Avant même la conclusion de la rencontre des premiers ministres des provinces, le gouvernement Harper ferme la porte à de nouveaux investissements dans les projets d'infrastructures au pays, comme le réclame notamment l'Ontario.

Le ministre des Finances, Joe Oliver, s'est fait le défenseur du bilan du gouvernement conservateur en matière d'investissements fédéraux dans les programmes d'infrastructures. Et il a soutenu que le choc pétrolier contraint Ottawa à la plus grande prudence quant à la gestion des finances publiques.

«Nous avons lancé le programme fédéral d'infrastructure le plus long et le plus important de l'histoire canadienne, plus de 75 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Cependant, les partis de l'opposition et certains premiers ministres provinciaux semblent inconscients des conséquences de l'instabilité mondiale actuelle et de la baisse spectaculaire du prix du pétrole», a déclaré vendredi matin le ministre Oliver dans un communiqué de presse.

«Le moment ne pourrait être pire pour lancer un programme de déficit massif qui minerait la confiance des investisseurs, éroderait notre cote de crédit, affaiblirait notre capacité à résister à de nouveaux chocs internationaux, ajouterait à notre dette, réduirait notre capacité à soutenir les programmes sociaux et multiplierait le fardeau que nous laissons à nos enfants en raison de ces dépenses», a-t-il ajouté.

«Au contraire, il faut aujourd'hui maintenir notre solidité financière et assurer la stabilité, afin que nous puissions maintenir un faible fardeau fiscal et accroître le soutien aux programmes pour les Canadiens.»

Les premiers ministres des provinces se réunissent à Ottawa aujourd'hui dans le cadre du Conseil de la fédération. L'un de principaux sujets à l'ordre du jour est évidemment l'état de santé de l'économie canadienne. Le premier ministre Stephen Harper a décliné l'invitation de participer à cette rencontre. M. Harper doit annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme à Richmond aujourd'hui.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, presse le gouvernement Harper à investir l'équivalent de 5 % du PIB dans les infrastructures au pays. Cela équivaudrait à des investissements de 30 milliards de dollars par année pour Ottawa.