Les jeunes Canadiens sont enclins à changer d'idée souvent sur leur choix de carrière à travers le temps, selon une étude longitudinale de Statistique Canada.

L'agence fédérale a questionné tous les deux ans une même cohorte de jeunes, à partir de 15 ans, jusqu'à 25 ans, pour étudier l'évolution de leurs aspirations professionnelles.

Selon l'enquête, seulement 10% des jeunes de 25 ans avaient conservé les mêmes objectifs que lorsqu'ils étaient âgés de 15 ans.

Ils étaient plus nombreux à avoir fixé leur choix en début de vingtaine, mais environ les deux tiers d'entre eux allaient encore faire volte-face à l'âge de 25 ans. Par exemple, seulement 16 pour cent des jeunes de 25 ans voulaient pratiquer le même métier qu'à l'âge de 23 ans.

Or, même à 25 ans, certains d'entre eux se disaient encore indécis sur leur avenir; 10 pour cent des jeunes sondés n'avaient pas encore fait de choix professionnel.

Les chercheurs ont par ailleurs observé une influence des parents et de leur milieu socioéconomique sur les aspirations de leurs enfants.

Ainsi, les enfants des familles qui accordent plus d'importance aux études postsecondaires seraient plus susceptibles à choisir leur voie rapidement, surtout chez les jeunes de 21 ans et plus.

De plus, les experts ont observé un lien entre le statut économique d'une famille - considérant la scolarité et profession des parents, ainsi que leur richesse matérielle et culturelle - et la cohérence des choix professionnels des jeunes à travers les années. Les enfants provenant de familles avec un statut plus élevé auraient donc tendance à fixer leurs choix professionnels lorsqu'ils sont plus jeunes que celles ayant un statut faible.

Statistique Canada n'a pas remarqué de différence importante entre les résultats des filles et des garçons.

L'étude de l'agence a été effectuée entre 2000 et 2010 avec un échantillon de 11 011 Canadiens, répartis sur les dix provinces.