Les premiers ministres de trois provinces de l'Ouest souhaitent moderniser l'entente sur le commerce intérieur.

Brad Wall, de la Saskatchewan, Dave Hancock, de l'Alberta, et Christy Clark, de la Colombie-Britannique, ont envoyé une lettre à leurs homologues des autres provinces et territoires pour souligner que le temps était venu d'adopter une approche plus moderne dans le commerce interprovincial.

Selon eux, l'entente actuelle sur le commerce intérieur permet des comportements qui vont à l'encontre du libre-échange, ce qui pourrait pousser le pays vers le protectionnisme.

Les trois premiers ministres croient qu'il est temps de retirer les barrières nuisant au commerce, réduire ce qu'il en coûte de faire des affaires au Canada, et favoriser la croissance des économies provinciales.

Ils affirment par ailleurs qu'une nouvelle entente devrait inclure des mesures strictes pour assurer le respect des règles.

Selon M. Wall, le secteur des transports serait l'un des premiers bénéficiaires d'une nouvelle entente.

Par exemple, illustre-t-il, un partenariat entre la Colombie-Britannique, l'Alberta et la Saskatchewan a déjà facilité le transport de la marchandise par camion parce que la réglementation sur ce type de transport a été harmonisée dans ces provinces.

MM. Wall et Hancock et Mme Clark espèrent obtenir l'appui des autres provinces lorsque les premiers ministres se retrouveront à Charlottetown, en août, pour la rencontre du Conseil de la fédération.

Le projet devrait obtenir l'appui du gouvernement fédéral. Le ministre d'État aux Petites entreprises, Maxime Bernier, a affirmé qu'un commerce libre, à l'interne comme à l'externe, était un facteur important dans le succès des petites entreprises.

Le ministre de l'Industrie, James Moore, a déclaré que retirer les barrières nuisant au commerce intérieur était une priorité et a parcouru le pays pour faire la promotion de cette idée. M. Moore estime qu'il ne devrait pas être plus facile de traiter avec des partenaires étrangers que sur notre propre territoire.

Certains estiment que l'économie canadienne perd 50 milliards $ par année en raison des politiques protectionnistes et du peu de mobilité de la main-d'oeuvre entre les provinces, qui se traduisent par des prix plus élevés, un manque d'efficacité et des occasions d'affaires ratées.