Le gouvernement Harper souhaite abattre les barrières au commerce entre les provinces, un projet pour lequel Québec a confirmé son intérêt, hier.

Le ministre fédéral de l'Industrie, James Moore, propose de rouvrir l'Accord sur le commerce intérieur, en vigueur depuis 1995.

Or, bien que ce traité vise à faciliter le commerce entre les provinces, plusieurs barrières qui coûtent 50 milliards à l'économie canadienne existent toujours, selon M. Moore.

En entrevue au National Post, le ministre a décrit l'élection d'un gouvernement fédéraliste à Québec comme «la chance d'une vie» pour rouvrir ce vieux traité. Il estime que les provinces doivent mieux commercer entre elles, surtout à une époque où le Canada négocie des accords de libre-échange avec l'Union européenne et des pays asiatiques.

«C'est important pour créer des emplois dans chaque région du pays, pour que les entreprises aient des opportunités à la grandeur du Canada de la même manière qu'aux États-Unis», a expliqué M. Moore à sa sortie de la Chambre des communes, hier.

Intérêt à Québec

À Québec, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, le confirme: le Québec a tout à gagner d'un commerce plus fluide avec les autres provinces. «On est dans le même pays, on a le même système juridique, on a la même devise, il y a tout ce qu'il faut pour qu'on réussisse à faire des affaires ensemble. S'il y a des barrières, il faut les enlever», a-t-il dit à La Presse.

Les ministres provinciaux se réuniront en août pour discuter de l'Accord sur le commerce intérieur. M. Moore espère que des entreprises pourront décrocher des contrats publics dans d'autres provinces, que les règles en matière de transport seront harmonisées et l'enregistrement des compagnies, facilité.

Mais James Moore prévient que les résultats ne doivent pas être attendus demain matin. «Ce n'est pas un processus simple ni rapide, mais c'est un engagement qui est énormément important, a-t-il dit. Chaque ministre dans tous les coins du pays a manifesté un intérêt pour une vraie discussion et une nouvelle approche qui va permettre l'agrandissement de notre économie.»