L'encre est à peine sèche sur l'entente de libre-échange avec la Corée du Sud que, déjà, le premier ministre Stephen Harper se dit prêt à rouvrir de nouvelles négociations sur l'Aléna.

De retour au Canada, M. Harper n'a pas perdu de temps pour défendre la nouvelle entente.

Au cours d'une rencontre à la Chambre de commerce de la Colombie-Britannique, il a affirmé que son gouvernement demeurait attentif à promouvoir le commerce mondial, ajoutant que le taux de croissance de certains de des partenaires commerciaux traditionnels du pays - comme les États-Unis - ne dépassera pas les espérances pour une longue période.

Malgré cela, M. Harper assure que le Canada est prêt à négocier de nouveau l'Aléna avec les États-Unis et le Mexique.

Le président américain Barack Obama avait promis de rouvrir l'Aléna au cours de sa première campagne présidentielle. Les autorités américaines ont démontré de l'intérêt à aller de l'avant, a dit M. Harper.

Toutefois, le premier ministre a tenu à rappeler que le Canada est prêt à discuter seulement si cela profite à tous les partenaires de l'entente, pas seulement aux États-Unis.

M. Harper estime que l'entente peut être améliorée dans certains domaines comme le déplacement de la main d'oeuvre, l'accès aux services professionnels et aux marchés publics.

Selon lui, les accords commerciaux signés récemment, comme le libre-échange avec la Corée du Sud et l'entente de principe avec l'Union européennes, sont plus complets. Ces accords touchent des domaines importants comme les investissements, les marchés publics, la propriété intellectuelle, le déplacement de la main d'oeuvre et une foule de sujets qui vont au-delà de la question des barrières tarifaires.

Le Canada continue de négocier avec l'Inde et la Thaïlande mais l'objectif fondamental du gouvernement conservateur est de participer à une entente commerciale avec tous les pays de la zone Pacifique.

«Nous commençons par de petites ententes avant d'en conclure de plus importantes, a dit M. Harper. Nous continuons de regarder toutes les occasions (qui se présentent à nous) mais l'enjeu important est l'Asie. Les grandes négociations concernent le partenariat trans-Pacifique.»