Les efforts du gouvernement conservateur pour convaincre les Américains des vertus des ressources naturelles canadiennes ne semblent pas avoir porté fruit, indique-t-on dans un récent rapport de la firme de sondages Harris-Decima.

Les Américains ayant pris part aux groupes de discussion à Washington sont restés perplexes face au slogan de la dernière campagne de publicité du ministère fédéral des Ressources naturelles, conclut cette étude commandée par Ottawa et financée par les contribuables canadiens.

Le ministère avait opté pour un slogan soulignant que le «meilleur ami de l'Amérique, c'est la meilleure solution énergétique».

L'étude souligne que les participants des groupes de discussion n'ont pas vraiment compris que la publicité faisait référence au Canada.

Le ministère fédéral a prévu une enveloppe de 9 millions $ dans l'année financière en cours pour la campagne publicitaire, surnommée par le gouvernement Harper «Campagne de développement responsable des ressources».

Les publicités dépeignent des industries du secteur des ressources naturelles comme des employeurs potentiels soucieux de l'environnement.

Le gouvernement conservateur tente depuis plusieurs années déjà de convaincre les Américains qu'ils auraient avantage à profiter des ressources énergétiques canadiennes et de l'historique du pays dans le dossier. Les sables bitumineux de l'Alberta et le projet d'oléoduc Keystone XL de TransCanada, entre autres, font partie des dossiers défendus par Ottawa.

L'administration Obama devrait rendre sa décision au début de l'an prochain dans le dossier Keystone.

Or, les Américains ayant pris part à six groupes de discussion à Washington ont indiqué aux chercheurs de Harris-Decima que les publicités, lancées en février au plus fort de la controverse suscitée par le projet Keystone, pourraient être «grandement améliorées», qu'elles n'envoyaient pas de message clair et manquaient de cohésion.