Les Canadiens sont de plus en plus riches même s'ils sont parmi les citoyens les plus endettés du monde, selon une nouvelle étude.

La firme Environics Analytics estime que la valeur nette des ménages canadiens à la fin de 2012 dépassait pour la première fois les 400 000 $, s'établissant à 400 151 $. Il s'agit d'une progression de 5,8% par rapport à l'année précédente.

L'étude précise que la valeur des actifs liquides a crû de 5,4%, alors que les actifs immobiliers se sont appréciés de 5,1%.

La dette des ménages canadiens s'est quant à elle accrue de 3,3%.

La valeur nette des ménages canadiens surpasse ainsi celle des ménages américains pour une sixième année consécutive, celle-ci s'établissant à 381 086 $ US. À ce moment - à la fin de 2012 -, les devises des deux pays étaient à peu près à parité. Le billet vert américain a depuis pris de la valeur par rapport au dollar canadien, ce qui établit la valeur nette des ménages américains à 391 871 $ US si l'on tient compte du taux de change actuel.

L'écart entre les deux pays s'est toutefois rétréci depuis la fin de 2011, ce qui s'explique en partie par le fait que les ménages canadiens continuent de s'endetter alors que les ménages américains ont réduit leur niveau d'endettement de 2,4%.

Au cours de la dernière année, l'endettement des ménages canadiens a surpassé les 160% du revenu disponible, soit l'un des niveaux les plus élevés au monde.

Des analystes soulignent toutefois que malgré leur endettement, les Canadiens disposent d'actifs tangibles. Ils font valoir que la proportion de propriétaires immobiliers atteint un sommet historique et que la valeur de ces propriétés n'a pas cessé de croître dans la majeure partie du Canada, malgré la faiblesse de l'économie.

En contrepartie, un effondrement du marché immobilier au pays pourrait faire plonger la valeur nette des ménages.

L'économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, souligne qu'environ la moitié de la valeur nette des ménages canadiens est attribuable aux actifs immobiliers.

«À un certain moment l'année dernière, les prix des maisons au Canada étaient supérieurs d'environ 60% à ceux des États-Unis, ce qui est exceptionnel. C'est ce qui explique l'écart dans la valeur nette», a-t-il dit.