Certaines entreprises canadiennes ont cherché à retenir l'attention avec humour au moyen de poissons d'avril publicitaires, lundi, mais ça n'a pas fait rire tout le monde.

Le transporteur aérien WestJet, la Commission de transport de Toronto, le fabricant de vêtements de yoga Lululemon et la chaîne de restaurants Boston Pizza figurent au nombre des participants à l'offensive de cette année.

L'an dernier, les publicités de WestJet faisaient la promotion de vols sans enfants. Cette année, la société aérienne de Calgary a annoncé qu'elle permettait aux animaux de toutes les espèces, incluant les ours, de se promener en toute liberté à bord de ses appareils.

«Nous reconnaissons que de plus en plus de familles veulent voyager avec leur famille élargie, et nous sommes fiers d'être la première société aérienne à offrir ce genre de service», a affirmé le vice-président aux communications du transporteur, Richard Bartrem, dans une vidéo diffusée sur YouTube.

La publicité prend fin avec des employés affirmant qu'il s'agit d'une blague.

M. Bartrem a indiqué que WestJet s'attendait à ce que la blague ne soit pas comprise ou appréciée par un petit pourcentage de personnes.

De son côté, la Commission de transport de Toronto a diffusé une vidéo faisant la promotion d'un wagon de métro permettant aux usagers de se maquiller et d'utiliser les sièges pour déposer leur sac ou s'étirer les jambes.

Boston Pizza a annoncé avoir ajouté à son menu de la salade à la pizza, de la bière à la pizza, du gâteau à la pizza ainsi que des burgers à la pizza.

Lululemon, enfin, a fait la promotion de vêtements de cuir fabriqués en partenariat avec des éleveurs de bétail nourrissant leurs bêtes avec de l'herbe biologique et des graines de chia.

Certaines personnes ont dit avoir été dégoûtées, avant de réaliser qu'il s'agissait d'un poisson d'avril. «Cette publicité est d'un tel mauvais goût, a écrit une femme. C'est tellement irrespectueux du yoga et de la culture du yoga.»

Le professeur Russell Belk, de l'Université York, à Toronto, a indiqué qu'une blague bien ficelée pouvait retenir l'attention des médias. Il a cependant ajouté que celles qui manquaient la cible risquaient de choquer.

«L'humour peut toujours avoir l'effet inverse que prévu si cela offense quelqu'un ou si c'est perçu comme étant inapproprié», a-t-il dit.

Les quotidiens publient des poissons d'avril depuis des décennies, mais les médias sociaux d'aujourd'hui peuvent accroître la diffusion des meilleures publicités, a indiqué M. Belk.

Les entreprises canadiennes n'ont pas été les seules à faire des poissons d'avril. De nombreuses sociétés au Royaume-Uni et aux États-Unis ont également poursuivi la tradition.