Le recul du prix de l'essence est le principal facteur ayant contribué à faire diminuer le taux d'inflation à son plus bas niveau en trois ans au mois de janvier, selon Statistique Canada.

L'agence fédérale a souligné que l'Indice des prix à la consommation (IPC), pour janvier, avait grimpé de 0,5 pour cent, ce qui constitue la plus faible croissance depuis octobre 2009. Les analystes s'attendaient à un bond de 0,7 pour cent.

En excluant le prix de l'essence, qui a chuté de 1,8 pour cent comparativement à la même période l'an dernier, l'inflation au Canada a augmenté de 0,6 pour cent après avoir enregistré une augmentation de 0,8 pour cent en décembre.

L'augmentation de 1,1 pour cent du prix des aliments a équilibré la baisse du prix de l'essence.

Au Québec, les prix à la consommation ont augmenté de 0,6 pour cent d'une année à l'autre en janvier, après avoir progressé de 1,5 pour cent en décembre. Les prix ont augmenté de 0,6 pour cent en Ontario et de 0,4 pour cent au Nouveau-Brunswick.

L'inflation de base, un indice surveillé par la Banque du Canada qui ne tient pas compte des éléments plus volatiles, s'est établie à 1 pour cent en janvier - au bas de la fourchette de croissance fixée par la banque centrale.

Selon l'économiste Diana Petramala, de la Banque TD, le fait que l'inflation soit bien en deçà de la cible de 2 pour cent de la Banque du Canada indique qu'il y a fort à parier que la banque centrale maintiendra les taux actuels pour 2013.

«Étant donné la faiblesse de l'économie en 2013, l'inflation devrait demeurer modeste au cours des prochains mois», a soutenu Mme Petramala.

«Cependant, l'augmentation des prix devrait reprendre en même temps que le dynamisme économique au fur et à mesure que l'année progressera, a-t-elle spécifié. La hausse du prix de l'essence, en particulier, devrait contribuer à un bond de l'inflation au cours des prochains mois.»

Ces nouvelles données sur l'inflation surviennent alors que Statistique Canada annonçait un fléchissement plus important que prévu dans le secteur de la vente au détail. Après cinq mois de gains consécutifs, elles ont chuté en décembre.

L'agence fédérale a rapporté vendredi que les ventes au détail, dans les derniers mois de 2012, avaient enregistré une baisse de 2,1 pour cent, du jamais vu depuis avril 2010. Les économistes s'attendaient à un déclin de seulement 0,3 pour cent.

«Le temps des fêtes n'a pas été très joyeux pour les commerçants», a résumé dans un rapport une économiste de la CIBC, Emanuella Enenajor, notant que les ventes en décembre avaient été affectées négativement par les ventes du «Black Friday», en novembre.