L'industrie alimentaire canadienne se porterait très bien - voire mieux - sans l'intervention du gouvernement, affirme une nouvelle étude du Conference Board du Canada.

L'enquête avance que le secteur alimentaire du Canada se tirerait mieux d'affaire s'il s'attaquait à devenir plus concurrentiel pour tirer parti de la hausse de la demande sur les marchés émergents, au lieu de se préoccuper de la protection de ses acquis au Canada.

Le groupe de recherche économique croit que le Canada est en position de force pour rivaliser sur la scène mondiale, puisqu'il compte parmi les rares pays exportateurs nets de nourriture.

Cette étude est publiée au moment où certains partenaires commerciaux du Canada lui demandent de démanteler ses systèmes gestion des approvisionnements, qui protègent notamment les producteurs canadiens d'oeufs, de lait et de volaille.

Le Conference Board révèle que les gouvernements et consommateurs canadiens ont fourni un appui de près de 82 milliards $ au secteur agricole depuis 2003, dont 21 milliards $ seulement pour les producteurs de lait.

Le groupe est d'avis que le gouvernement devrait plutôt s'attaquer à des problèmes bien connus au sein du secteur, comme la sécurité alimentaire, les maladies chroniques associées à l'alimentation et l'environnement.

Ce n'est pas la première fois que le Conference Board remet en question la pertinence de la gestion des approvisionnements.

En octobre, une étude témoignait d'une augmentation de la production de lait dans les pays ayant déréglementé l'activité.