Le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty ne veut pas s'engager à écouler les actions du constructeur automobile General Motors que détient Ottawa.

Les gouvernements fédéral et de l'Ontario ont déboursé 13,7 milliards pour aider à sauver les constructeurs automobiles nord-américains de la faillite, il y a plus de trois ans.

Pour récupérer les sommes investies par les contribuables, les deux paliers de gouvernement devraient vendre leurs actions de GM au double de leur prix actuel.

Le ministre Flaherty a fait valoir vendredi qu'il ne vendait pas des actions à la moitié de leur valeur lorsqu'il travaillait dans le secteur privé, ajoutant du même coup que l'Ontario restait libre de faire comme bon lui semblait.

Cette déclaration du ministre fait suite à un reportage du quotidien Globe and Mail dans lequel il est rapporté que le ministre ontarien des Finances Dwight Duncan demanderait à Ottawa d'écouler les titres.

En réaction à l'article, une porte-parole de M. Duncan a indiqué que la province agirait «lorsque le moment et le contexte seraient appropriés (...) pour s'assurer que les Ontariens obtiennent le meilleur rendement sur leur investissement».

M. Flaherty se trouvait vendredi à Victoria, en Colombie-Britannique, pour entamer des consultations prébudgétaires nationales sous la forme de tables rondes avec des leaders de communautés et d'organisations, en prévision du budget fédéral.

Selon M. Flaherty, l'objectif principal d'Ottawa est de renouer avec l'équilibre budgétaire, ce qui signifie réduire les dépenses, sans toutefois freiner complètement les initiatives gouvernementales.