Un oléoduc qui transporterait du pétrole vers l'est contribuerait à la sécurité énergétique du Canada, a déclaré vendredi le premier ministre du Manitoba Greg Selinger.

M. Selinger a affirmé que les provinces atlantiques dépendent actuellement d'importations de pétrole de l'étranger.

Les premiers ministres des provinces et des territoires sont réunis dans la capitale néo-écossaise pour un forum économique du Conseil de la fédération qui se déroule vendredi.

Peu après son arrivée jeudi, la première ministre Pauline Marois a convenu avec son homologue albertaine Alison Redford de constituer un comité qui déterminera les avantages pour le Québec d'inverser le flux d'un oléoduc qui permet aux raffineries de Montréal d'acheminer leur production vers l'Ontario.

Lors d'un bref point de presse avant d'aller rencontrer ses collègues, M. Selinger s'est réjoui de cette initiative et il a rappelé que jusqu'en 1999, le flux du pipeline était vers l'est.

Le premier ministre a affirmé que les inquiétudes environnementales suscitées par ce projet doivent être considérées au même titre que la nécessité d'assurer la sécurité énergétique du Canada.

La première ministre de la Colombie-Britannique Christy Clarke a pour sa part déclaré que l'initiative de l'Alberta et du Québec ne change rien à la position de son gouvernement, qui a fixé des conditions fermes à un projet d'oléoduc qui traverserait sa province depuis l'Alberta.

La Colombie-Britannique exige notamment les plus hautes mesures de protection contre les déversements.