Après avoir fait l'objet de plusieurs révisions à la baisse, l'économie canadienne reçoit de bonnes nouvelles sous la forme de deux rapports qui laissent entendre que l'avenir pourrait être plus brillant que ne le croient la plupart.

Un important indicateur économique du Macdonald-Laurier Institute a enregistré un deuxième gain mensuel consécutif, en septembre, signe d'une croissance modérée.

L'indice a progressé de 0,2%, à la suite du gain de 0,1% réalisé en août et de la lecture neutre du mois de juillet.

Par ailleurs, l'économiste en chef d'Exportation et développement Canada (EDC), Peter Hall, a dévoilé de nouvelles perspectives, mardi, prédisant que les exportations - le tendon d'Achille de l'économie - enregistreront une croissance de 4,6% cette année et de 6,3% en 2013. Il ne s'agit pas de chiffres fracassants, mais ils devraient suffire pour contribuer de façon favorable au produit intérieur brut (PIB).

«Malgré la présence de puissantes forces contraires, l'économie mondiale est en train d'engager un ultime effort, les États-Unis en tête», a affirmé M. Hall. «Le Canada est à deux pas du coeur de l'action, bien placé pour prendre part au jeu. Les exportateurs canadiens devraient donc se préparer dès maintenant à s'élancer.»

Ces derniers jours, la Banque du Canada, le directeur parlementaire du budget ainsi que des économistes consultés par le ministère fédéral des Finances ont tous dit prévoir, à différents degrés, un ralentissement de la croissance économique lors des quelques années à venir.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a affirmé lundi que les révisions à la baisse ne devraient pas empêcher Ottawa d'atteindre ses objectifs fiscaux, mais que les faibles conditions économiques mondiales - de l'Europe aux États-Unis en passant par la Chine - affectaient de façon négative le Canada.

«La bonne nouvelle, c'est que la croissance économique canadienne demeure positive, même si modeste, et parmi les plus solides au sein du G7», a néanmoins déclaré M. Flaherty.

«Ce n'est pas comme si tout allait mal, a-t-il ajouté. L'économie compte des aspects positifs comme le secteur du bois de sciage, comme le secteur automobile, le secteur financier.»

Selon les prévisions d'EDC, la croissance de l'économie américaine atteindra 2,8% en 2013, après une augmentation de 2,3% cette année.

Pour Peter Hall, la hausse de 8% des ventes au détail aux États-Unis et le bond de 35% du secteur américain de la construction résidentielle sont autant d'indicateurs économiques positifs.

Aux yeux d'EDC, le Canada est sur le point de profiter du retour à la croissance, même si l'économie canadienne «ralentit la cadence». L'effet combiné de la relance de l'économie américaine, de l'incursion soutenue des entreprises canadiennes sur les marchés émergents à forte croissance et d'une légère dépréciation du huard devrait toutefois porter la progression du PIB à 2% cette année, puis à 2,2% l'an prochain.