Le sous-gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, continue de laisser entendre que les taux d'intérêt augmenteront à moyen terme, même si des économistes affirment que la crise en Europe et la faible reprise aux États-Unis affectent le Canada.    

À l'occasion d'un discours prononcé jeudi, M. Macklem a affirmé que «dans la mesure où l'expansion économique se poursuit et l'offre excédentaire au sein de l'économie se résorbe graduellement, il se peut qu'une réduction modeste de la détente monétaire considérable actuellement en place au Canada devienne appropriée, de façon à atteindre la cible d'inflation de deux pour cent à moyen terme».

Le sous-gouverneur, qui prenait la parole devant la Chambre de commerce de Winnipeg, a ajouté que le moment et le degré de toute réduction seraient évalués «avec soin», en fonction de l'évolution économique à l'échelle nationale et internationale.

Le mois dernier, la Banque TD a estimé que la croissance au troisième trimestre pourrait chuter à 1%, après avoir été de 1,8% lors des deux premiers trimestres de l'année.

La banque a revu ses prévisions à la baisse dans un contexte de faible économie mondiale, d'endettement des ménages sans précédent au Canada, et de gouvernements prêts à réduire leurs dépenses dans le but d'atteindre l'équilibre budgétaire.

Malgré la déclaration faite jeudi par M. Macklem et d'autres propos récemment tenus par le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, les économistes estiment que la probabilité que la banque centrale procède à une hausse des taux dans un avenir rapproché est quasiment nulle.

Le taux directeur de la Banque du Canada est d'un pour cent depuis plus de deux ans.